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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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l’ensemble des ménages, tandis que l’enquête Emploi ne concerne que les ménagesordinaires (hors collectivités et nomades); on évalue, depuis mars 1985, à environ 35 000 lapopulation hors ménages ordinaires inscrite à l’A.N.P.E. et se trouvant au chômage au sens duB.I.T. D’autres différences ont pour origine les divergences des définitions opératoires. Enmars 1991, on dénombrait (en milliers) 2 204 chômeurs B.I.T. et 2 906 D.E.F.M. decatégories 1, 2, 3; cette divergence s’analyse en trois étapes.En premier lieu, 323 chômeurs B.I.T. ne sont pas inscrits. Il s’agit notammentde femmes adultes qui cherchent à reprendre une activité par leurs propres moyens et, plusgénéralement, de personnes qui considèrent l’inscription comme inutile (elle ne leur apporteaucun avantage dans la recherche ou les droits sociaux) ou de chômeurs qui ont en fait trouvéun emploi commençant ultérieurement et ne se considèrent plus comme inscrits.En deuxième lieu, 2 626 personnes déclaraient lors de l’enquête être inscrites àl’A.N.P.E. Parmi elles, 1 881 + 35 étaient à la fois chômeurs B.I.T et D.E.F.M., alors que 710(272 + 315 + 123), soit près du quart, ne remplissaient pas les conditions pour être chômeursB.I.T. En effet, il s’agissait soit d’inactifs (123 indisponibles pour maladie ou raison familialeet 315 – dont la moitié de plus de cinquante-cinq ans – «chômeurs découragés» ne cherchantpas ou plus un emploi), soit d’actifs (272) ayant travaillé au moins une heure au cours de lasemaine de référence (cela est parfaitement légal en général: Les D.E.F.M. peuvent exercerune «activité réduite»). Le développement de cette catégorie a suivi celui du travail précaire,ce qui ne veut d’ailleurs pas forcément dire qu’il s’agisse de «petits boulots» (l’activitéexercée est à temps plein dans près d’un cas sur deux, en 1989, mais il est probable qu’elle esttemporaire). Il reste donc un écart résiduel, malaisé à interpréter, de 280 D.E.F.M. decatégories 1, 2, 3, qui ne se sont pas déclarés tels lors de l’enquête, et qui ne sont paschômeurs au sens du B.I.T.L’accroissement de la différence de niveau entre 1986 et 1991. «Extension dudécouragement, développement des activités d’attente et passages plus fréquents parl’A.N.P.E. lorsqu’on cherche un emploi expliquent, selon T. LACROIX 223 l’écart croissantentre D.E.F.M. et chômage au sens du B.I.T.»; à quoi on peut ajouter une augmentation plusrapide de l’activité que des créations d’emploi, de 1987 au début de 1989. PourG. CORNIL<strong>LE</strong>AU 224 , la divergence d’évolution quantitative apparue entre les deuxpopulations de «chômeurs» a pour origine la différence de nature de ces dernières.L’A.N.P.E., qui fait une application très souple des trois critères du chômage,«accueille quant à elle plus facilement des personnes aux marges de l’emploi et du chômage»(activité réduite ou «petits boulots») ou aux marges de l’inactivité et du chômage (chômeursdécouragés, personnes qui se contentent d’une recherche épisodique et peuvent conserver leurinscription puisque, en dehors de rares contrôles, une simple déclaration de maintiend’inscription en fin de mois suffit). Au contraire, la catégorie de chômeurs B.I.T. accueillesoit des personnes dont les efforts de recherche ont été couronnés de succès et quicommencent ultérieurement leur nouveau travail, soit des chômeurs qui semblent devoir seconsacrer à temps plein à leur recherche, puisque les critères appliqués sont très extensifs enmatière d’activité (au moins 1 heure) et plus exigeants en matière de recherche (démarche223Hubert T. LACROIX agit présentement comme conseiller spécial auprès deEntreprises Télémédia Inc. et comme conseiller spécial auprès du cabinetd'avocats STIKEMAN Elliott (bureau de Montréal).224CORNIL<strong>LE</strong>AU, G., Y a t-il une bonne statistique du chômage ?, Lettre del’OFCE, n°90, 1991.181

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