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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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participa à la fondation de L'Humanité en 1904. C'est aussi durant l'affaire DREYFUS queBLUM rompit avec Maurice BARRES, qu'il considérait jusqu'alors comme son maître enlittérature. JAURES laissa à BLUM un grand héritage idéologique, mais ce n'est pas tant lamort de celui-ci que le début de la Première Guerre mondiale qui poussa Léon BLUM à entreren politique. C'est en effet en août 1914 qu'il devint chef de cabinet de Marcel SEMBAT,après avoir été réformé pour cause de myopie. Il quitta le cabinet de Sembat en même tempsque celui-ci en 1917 et retourna travailler au Conseil d'État . BLUM respectait la religionjuive de ses pères, il se sentait juif et français car il pensait que l'un n'empêchait pas l'autre, et,par la suite, s'engagea dans beaucoup de mouvements sionistes après la guerre. Pour unegrande partie de la population juive, BLUM était un homme politique comme les autres. Enrevanche, une autre partie de cette population voyait d'un mauvais œil son accession aupouvoir et craignait notamment une poussée de l'antisémitisme. BLUM souffrit très tôt del'antisémitisme. Il en était déjà victime en tant que critique littéraire. Mais l'antisémitisme lefrappa de plus belle dès le moment où il fut élu à la Chambre et où ses discours au Parlementcommencèrent à remporter un immense succès. Il fut ainsi la cible de nombreuses attaquesdans les quotidiens d'extrême droite. Par exemple, Léon DAUDET se déchaîne contre cet« hybride ethnique et hermaphrodite » dans L'Action française du 2 septembre 1933. BLUMne cessa de soutenir l'effort de guerre et la politique de l'Union sacrée. Et même si le partisocialiste français était divisé sur la question de la guerre, BLUM restait convaincu qu'ils'agissait de la bonne option. Toutefois, en s'opposant aux pacifistes, il ne s'identifiait pas pourautant à l'aile droite du parti. C'est seulement à l'occasion des élections législatives de 1919 (etmême un peu avant) que Léon BLUM accéda au cercle dirigeant de la SFIO. Lors du congrèsd'avril 1919, BLUM tenta de préserver les acquis de JAURES et d'insuffler aux socialistesune approche progressive de la révolution dans les domaines sociaux, économiques etpolitiques. C'est grâce à lui que le parti socialiste conserva une apparence d'unité lors de cesélections. La droite l'emporta néanmoins. BLUM fut élu pour la première fois député de laSeine ; il démissionna alors du Conseil d'État. Il devint ensuite secrétaire, puis président dugroupe parlementaire socialiste. Lors du Congrès de Tours, BLUM refusa de suivre lamajorité en faveur de l'adhésion à la IIIe Internationale. Remarquablement lucide sur larévolution bolchévique et son caractère anti-démocratique, il prononça un discoursprémonitoire sur l'avenir de l'URSS, mais il ne put empêcher l'inévitable scission. Aprèsl'épisode du congrès de Tours, BLUM n'exclut pas des ententes préélectorales avec lesradicaux, la SFIO soutenant d'ailleurs en 1924 le gouvernement radical d'Édouard HERRIOTsans y participer. La SFIO connut des fortunes électorales variables durant les années vingt,mais ne pâtit pas de la division avec le parti communiste. Au début des années trente, laFrance entra par étapes dans une crise économique. C'est aussi à ce moment, après la défaitede la droite parlementaire en 1932, que l'extrême droite prit un nouvel essor. Celle-ci étaitconstituée d'organisations diverses, formées au début des années vingt, qui avaient denombreux points communs, comme la dénonciation du régime parlementaire. Parmi lessocialistes, deux grandes tendances se dessinaient sur le plan international pour lutter contre lefascisme. D'une part une frange plus à droite, incarnée par les Britanniques, les Scandinaves,les Tchèques et les Polonais qui voulaient adapter le socialisme aux classes moyennes ; etd'autre part une tendance de gauche incarnée par l'Italie, la Suisse, la France et la Belgique quiproposait « une tactique révolutionnaire de lutte prolétarienne pour la conquête du pouvoir[…] ». BLUM préconisait aussi d'insister sur les intérêts communs des classes moyennes avecles classes ouvrières. En 1935, notamment au moment de la signature de l'alliance francosoviétique,les tensions entre les tenants d'une guerre antifasciste et ceux qui attachaient uneimportance primordiale à la paix s'intensifièrent encore. C'est le dirigeant communisteMaurice THOREZ qui, par des articles dans L'Humanité, appela à la formation d'un large«Front populaire» (l'expression est de lui), après que l'ancien leader communiste et futur627

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