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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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du déficit budgétaire. Ces thèses, qui influencèrent, entre autres, largement le programmeéconomique de l’administration Reagan, se révèlent d’application délicate. Contrairement àl’engagement pris par cette administration, le budget de l’État fédéral américain n’a pu êtreramené à l’équilibre. Une autre option de base de la politique conjoncturelle concerne le choixentre des règles avec rétroaction, et des règles sans rétroaction. Lorsqu’il choisit de mettre enœuvre des règles avec rétroaction, le décideur public adapte le niveau des instruments enfonction de la conjoncture, et de l’écart constaté entre les niveaux effectifs et désirés desobjectifs finals. Les règles avec rétroaction correspondent donc à des politiquesdiscrétionnaires, qui, dans les années 1960, ont même consisté souvent en du «réglage fin»(fine tuning). Les règles sans rétroaction désignent les politiques automatiques ou semiautomatiques:les pouvoirs publics choisissent un comportement bien précis, et ne l’adaptentpas en fonction de la conjoncture. Par exemple, ils fixent un taux constant pour la croissancede la masse monétaire («règle d’or» de M.FRIEDMAN 276 ).Deux séries d’arguments ont été avancées pour justifier la mise en œuvre derègles sans rétroaction. L’école monétariste, sous l’impulsion de M. FRIEDMAN, prétendque les mesures discrétionnaires sont plus déstabilisantes que stabilisantes: les délais d’actionde la politique conjoncturelle – en particulier de la politique monétaire – sont longs etvariables au cours du temps (ce qui les rend difficilement prévisibles); souvent les mesuresdiscrétionnaires agissent à contretemps, et accentuent, au lieu de les réduire, les fluctuationsde l’activité économique.276M.FRIEDMAN dans l’introduction de son ouvrage Essays in positiveeconomics va présenter un plaidoyer en faveur d’une économie positive. Ilpostule ainsi que l’économie doit pouvoir parvenir à un degré descientificité aussi important que les sciences expérimentales et tente deréfuter, par une distinction entre sciences descriptives et sciencesanalytiques, les critiques adressées à l’économie néoclassique. La questionfondamentale de ce texte, intitulé The Methodology of positive economicsest donc la constitution de l’économie comme science positive, et danscette perspective, la question de la place qu’elle doit occuper par rapportaux autres sciences humaines. Mais il présente également l’intérêt depermettre de comprendre les présupposés philosophiques, à la base de lavision friedmanienne (et plus largement néoclassique) et de pouvoir ainsitenter de les réfuter.219

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