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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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économiques extérieures 373 du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie. Selon laDREE, les délocalisations auraient représenté en 1999-2000 moins de 5 % desinvestissements sur les pays proches (PECO et Maghreb) et moins de 1 % sur les marchéslointains. Par une autre méthode, la DREE aboutit à une estimation haute de 4 % du total desIDE, soit 19 milliards d'euros sur la période 1997-2001. De son côté, M. Yann <strong>LE</strong>PAPE aindiqué que des estimations internationales considéraient qu'en 2002, 20 à 25 % des IDE versles PECO correspondraient à des délocalisations. Ce taux serait toutefois moindre dans le casfrançais dans la mesure où environ 75 % des IDE français dans les PECO sont dirigés vers lesecteur des services, contre 50 à 55 % en moyenne générale. D'ailleurs, des évaluationsmenées en 2002 par les douze missions économiques de la DREE dans les PECO ont recenséenviron 400 opérations d'investissement assimilables à des délocalisations, ne représentantque 10 % de l'ensemble des opérations françaises vers ces pays, soit 2 milliards d'euros. Entout état de cause, ces sommes sont à relativiser face au montant global de la formation brutede capital fixe (FBCF), c'est-à-dire l'investissement, lequel s'est élevé, pour la France, à prèsde 300 milliards d'euros en 2002, ou encore face tant aux 54 milliards d'euros d'IDE entrantsque la France a reçus cette année-là qu'aux 66,5 milliards d'euros sortants, en repli de 36 %par rapport à 2001. Au reste, c'est ce pourcentage de 10 % que M. Patrick DEVEDJIAN,ministre délégué à l'industrie, a présenté comme étant probablement le taux maximum, auniveau global, des investissements français à l'étranger correspondant à ce qu'on peut qualifierde délocalisations. Par ailleurs, indépendamment du niveau exact de la proportion des IDEsortants constituant des délocalisations, l'impact de ces IDE sur l'emploi reste sujet àdiscussion, en particulier s'agissant des investissements « greenfields ». Nul n'est en mesureaujourd'hui d'établir quantitativement la part des délocalisations dans les évolutions del'emploi industriel français. Plusieurs signes indiquent toutefois qu'il ne saurait s'agir,globalement, d'un mouvement de grande ampleur.Les quelques rares études portant précisément sur ce sujet réalisées à l'étrangersont toutes convergentes :- ainsi, les statistiques du ministère du travail américain évaluent à seulement 2 % du total lenombre des licenciements de plus de 50 personnes dus à des délocalisations ou à unecompétition étrangère entre 1998 et 2003 374 ;- au Japon, pays qui a pourtant fait de la délocalisation dans sa zone d'influence un axe depolitique économique clairement assumé, une étude du RIETI évalue à 62.000 le nombre desemplois directs perdus en 2001 consécutivement aux IDE nippons en Asie 375 ;- enfin, une toute récente enquête menée Outre-Rhin sur les conséquences des investissementsallemands et autrichiens dans les PECO entre 1990 et 2001 indique que le nombre total desemplois détruits en Allemagne s'élève sur la période à environ 90.000 376 .Encore doit-on observer que tous ces calculs ne prennent pas en compte lescréations d'emplois induits dans d'autres secteurs ni, naturellement, les pertes d'emplois quiauraient pu résulter d'une absence de délocalisation. La France étant probablement encoremoins sujette aux délocalisations que les trois Etats ci-dessus, il est probable que lesproportions seraient similaires et donc, d'un strict point de vue macro-économique,373 DREE : Direction des relations économiques extérieures.374 Source : questionnaire aux missions économiques et financières.375 RIETI, N.H., Les IDE japonais et la désindustrialisation, 2001, Mimeo.WOOD A., 1995.376Dalia MARIN, A Nation of Poets and Thinkers - Less so with EasternEnlargement ? Autria and Germany, Centre for Economic Policy Research, CEPRDiscussion Paper 4358 - Mai 2004.311

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