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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Une France capitaliste. Une France industrielle et tertiaire. Une France ouverte.Le pays a bien changé, et en particulier dans les années 1980. En même temps, la notion demodernité a évolué: alors qu’on l’identifiait après la Seconde Guerre mondiale à l’action d’unÉtat actif et colbertiste, on la recherche plutôt dans un recul de son rôle. On considère aussicomme moderne le fait d’asseoir la compétitivité du pays sur une monnaie forte, sur uneproductivité élevée et sur un bon niveau de formation. L’accent est mis plus fortement sur lespetites et moyennes entreprises (moins de 500 salariés).L’un des problèmes que pose la notion de modernité, en effet, c’est qu’elle estchangeante. Autrefois assimilée aux grandes structures, aux économies d’échelle et à laproduction de masse, elle s’identifie actuellement à la flexibilité, à la qualité, à la souplesse –ce qui contribue à redimensionner le rôle de l’État. Plus la France semble s’approcher de lamodernité, plus cette dernière se déforme et s’éloigne ainsi qu’une illusion. On pourrait êtretenté d’en conclure que le discours sur la modernité a surtout servi à discréditer le passé et àlégitimer le présent. Finalement, nous redécouvrons aujourd’hui qu’il y a bien des injustices àtraiter d’archaïque la France du XIXe siècle ou celle des années 1920. Mais la notion demodernité et son corollaire, le thème du retard, ont aussi constitué un mythe destiné àmobiliser les énergies nationales et à assurer un consensus sur les objectifs futurs. Nul douteque ce discours ne soit encore nécessaire.La réduction des coûts et de la masse salariale à laquelle les entreprises ont dûprocéder au début des années 90 n'est qu'une étape sur la voie d'une nouvelle organisationglobale. Les sociétés visionnaires procèdent à de véritables changements de stratégie et destructure.Entre les années 1970 et 1990, de grands bouleversements ont marquél'internationalisation des échanges. Avec l'ouverture des marchés, dans les années 80, les paysoccidentaux ont investi pour tirer profit de la croissance. Or, le développement soutenu desentreprises occidentales dans des économies vigoureuses a masqué le fait que le Japon etl'Orient renforçaient rapidement leurs capacités concurrentielles et que l'apparition denouvelles façons de travailler, grâce aux progrès technologiques, allait entraîner de nouveauxdangers.A la fin des années 80, bien des entreprises se sont réveillées affaiblies :d'abord parce qu'elles avaient laissé s'effriter leurs capacités en « s'endormant à la barre » -accusation portée par les spécialistes en management que sont Gary HAMEL et C. K.PRAHALAD à l'encontre de grands groupes comme IBM, Philips, TWA, Xerox, Citicorp etDuPont -, et, en second lieu, parce qu'elles n'avaient pas su tirer pleinement profit deséconomies d'échelle réalisables au niveau mondial.Dans d'autres secteurs émergents précédemment protégés par leur statut publicet l'existence de monopoles, le mouvement de déréglementation et de privatisation de la findes années 80 (en particulier en Grande-Bretagne) a exposé à la concurrence des compagniesde distribution d'eau, de gaz, d'électricité, de télécommunications et de services financiers.La récession entre 1989 et 1991 a déclenché des réactions en chaîne dans lemanagement des entreprises, souvent pour contrer ne crise financière ou économique. C'estainsi que le « downsizing », c'est-à-dire la rationalisation et la réduction d'effectifs - dont leslicenciements massifs d'employés et de cadres, et les restructurations sont devenues derigueur.38

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