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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Le progrès technique se trouve ainsi lié de façon complémentaire au capital, lasubstituabilité continuant à régir les rapports entre le capital et le travail. Ce modèle al’inconvénient de majorer le rôle joué par le capital dans la croissance du produit, sinondirectement, du moins indirectement en subordonnant tout effet du progrès technique à sonincorporation dans le capital.Il est à penser qu’une partie du progrès technique s’incorpore dans la maind’œuvre.Il existe des variantes du modèle précédent (PHELPS, «fonction à deux trends»), oùseule une partie du progrès technique est supposée incorporée au capital suivant le principeprécédent, un trend résiduel de progrès technique autonome subsistant par ailleurs, commedans le modèle Tinbergen.S’il est ainsi possible de rendre compte des mécanismes de transmission duprogrès technique, les modèles de ce genre ne renseignent pas sur ses origines. L’existence duprogrès technique reste une donnée exogène. Sur le plan théorique, une tentative récented’endogénéisation est représentée par l’étude des phénomènes dits d’apprentissage parARROW 134 , «learning by doing ». On s’efforce alors de mesurer suivant des loismathématiques les progrès de la productivité dus à une familiarisation croissante desmanagers et de la main-d’œuvre avec les techniques nouvelles de gestion ou de production.La théorie de l’apprentissage ne peut néanmoins rendre compte que des progrèsde productivité, attribuables à la main-d’œuvre, qui se manifestent à l’occasion de l’emploi detechniques nouvelles. Elle ne peut rendre compte des innovations elles-mêmes. Elle concernele progrès du savoir-faire et non celui de la science. Cela soulève le problème de laproductivité de la recherche scientifique et des ressources qui doivent lui être allouées, et dontl’utilisation n’est pas destinée à accroître directement la capacité physique de productioncourante. Cela soulève également le problème de la répartition des ressources entre larecherche pure, la recherche appliquée et le développement des produits et des techniques deproduction nouvelles.Le problème des relations entre la croissance économique et le progrèsscientifique, sous les deux aspects de la contribution de la science à la croissance et de la«production» du progrès scientifique, suggère la voie dans laquelle la théorie de la croissance,dans ses développements récents, semble devoir s’engager.Si le travail est différent du métier, l'emploi désigne tout processusd'affectation des personnes à des tâches économiquement reconnues, le plus souventrémunérées. En un sens plus large, le terme peut évidemment s'appliquer à l'utilisation d'unfacteur de production (emploi d'un capital), voire d'un instrument quelconque (emploi d'unoutil, de la persuasion ou de la force, etc.). Mais il s'applique prioritairement au travail deshommes, et c'est en ce sens traditionnel qu'il sera entendu ici.La persistance du chômage à la fin du XX e siècle dans de nombreux paysdéveloppés a fait que l'attention s'est portée quasi exclusivement sur le travail rémunéré, qu'ilsoit durable ou occasionnel, salarié ou non salarié. Le défi central de la politiqueéconomique est ainsi le « niveau de l'emploi » : sera-t-il suffisant pour occuper la populationactive ? Il convient pourtant de ne pas oublier le travail non rémunéré : tâches domestiquesdans les pays les plus développés, tâches domestiques et surtout production informelle dans134ARROW Kenneth Joseph (1921- ) économiste et mathématicien américain, cfbiographie complète en fin de thèse.79

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