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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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prenant la suite des CRE en 1995. Dès 1990 et à l’exception d’une courte période au débutdes CIE (juillet 1995-septembre 1996), ces contrats aidés du secteur privé ciblentparticulièrement les chômeurs de plus de 50 ans, en offrant des aides telles que desexonérations de charges patronales, des aides forfaitaires spécialement attractives. Parailleurs, alors que les CRE sont initialement réservés aux chômeurs de longue durée (plusd’un an de chômage), ils sont étendus en 1992 à tous les chômeurs âgés de plus de 50 ans àpartir de trois mois de chômage. Les CIE conservent le même principe. Cet élargissement dela mesure est concomitant à l’exonération de la contribution DELALANDE pour les plus de50 ans. Ces contrats aidés constituent en effet une part substantielle des retours à l’emploi deschômeurs de plus de 50 ans : il est donc nécessaire de les prendre en compte pour vérifier queles résultats mesurent bien l’effet de la contribution DELALANDE et non l’effet des CRE etdes CIE, on introduit des variables supplémentaires visant à tirer parti des variations desdispositifs CRE et CIE au fil du temps et selon l’ancienneté des chômeurs. Pour cela, onrésume les évolutions des contrats aidés en distinguant deux niveaux d’aides. Un premierniveau comporte principalement une exonération provisoire de charges patronales ;schématiquement, il s’applique aux chômeurs de longue durée de moins de 50 ans ainsiqu’aux chômeurs de courte durée de plus de 50 ans, sauf en 1995 et 1996. Un second niveau,plus généreux, comporte en outre des primes telles que la prime à l’embauche ou la primemensuelle : il s’applique à des publics « cibles », qui recouvrent principalement les chômeursde longue durée au-delà de 50 ans, et les chômeurs de très longue durée (plus de trois ansd’ancienneté dans le chômage). En 1995-1996, à la mise en place des CIE, le deuxièmeniveau d’aide est généralisé à tous. On ajoute donc dans les régressions précédentes desvariables muettes correspondant, sur toute la période, aux conditions d’éligibilité d’unindividu aux deux niveaux de traitement, des indicatrices de période correspondant à deschangements dans les niveaux de traitement : après 1990 pour le traitement fort ; 1990-1994et 1997-2001 pour le traitement faible et des variables résultant de leur interaction (éligibilitéet période d’application). Les coefficients de ces variables croisées capturent un effetspécifique aux périodes d’activation des mesures CRE et CIE afin de ne pas l’attribuer à tort àla contribution DELALANDE. Les premiers résultats présentés ne cachaient donc pas un effetdes contrats aidés 592 . L’effet semble même paradoxalement augmenter. Cependant, cechangement n’est pas statistiquement significatif et il disparaît lorsqu’on étend la populationétudiée pour contrôler l’effet des contrats aidés. Les coefficients des mesures CRE-CIE sontnégatifs (et non positifs comme on l’attendrait d’un dispositif d’incitation à l’embauche), maistrès peu précisément estimés et non significativement différents de zéro.L’analyse de l’effet sur les licenciements ne repose pas, comme celle de l’effetsur les embauches, sur une relation d’exclusion claire trouvant son origine dans la législation(qui excluait du dispositif les demandeurs d’emploi de plus de 50 ans). L’analyse consiste àexaminer si le profil des coûts imposé par le dispositif DELALANDE conduit à unemodification des décisions de licenciement, en tirant parti des fréquents changements de lalégislation. Les périodes 1983-1986 et 1992-1998 sont des années de mauvaise conjoncturealors que les deux autres périodes 1987-1991 et 1999-2001 sont des années de conjoncturefavorable. Pour les âges les moins élevés, les taux de licenciement sont proches au sein despériodes de bonne conjoncture et au sein des périodes de mauvaise conjoncture. On voitégalement l’ampleur du problème que cherche à résoudre le dispositif DELALANDE : le tauxde licenciement progresse fortement à partir de 55 ans. Les taux de licenciement des592Diverses régressions complémentaires ont été entreprises pour vérifierla robustesse de ces résultats : inclusion de variables muettes annuelles,affinement des niveaux de traitement CRE/CIE (variables muettes distinctespar sous-période). Les résultats sont qualitativement inchangés.533

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