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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Les intérimaires et les salariés en contrat à durée déterminée (CDD) sont,comme lors des crises précédentes, les premières victimes du coup de frein amorcé dansquelques grands secteurs industriels. Les statistiques de juillet révèlent que ces deuxcatégories de salariés représentent une part non négligeable des 39 6000 nouveaux inscrits àl’ANPE. Alors que la part des licenciements économiques (18 076 personnes) était en haussede 4,7 % en un mois, celle des fins de CDD (106 003 personnes) subissait une aggravation de27,3 % et celle des fins de mission d’intérim (39 867 personnes) de 10,3 %. Celles-ci ontaugmenté de 40,4 % en un an.« Même si les chiffres ne sont pas catastrophiques, nous constatons, depuis ledébut de l’année, des signes de baisse d’activité dans certaines entreprises qui se traduisentpar des mesures au détriment des CDD et des intérimaires », note Yves de BOISSIEU,directeur opérationnel chez Adecco. Selon le syndicat des entreprises de travail temporaire, letassement s’est confirmé, en juillet et en août, avec une chute d’activité d’environ 4 %. Indiceplus inquiétant, cette baisse affecte même les secteurs industriels qui ne sont pas en crise.L’absence de visibilité est notable et ce sont les intérimaires et les CDD lespremiers concernés par les plans sociaux, les fermetures de sites et les cessions d’usines.Mais, dès avant l’annonce de mesures de restructurations drastiques, plusieurs grands groupesont mis fin brutalement à ces emplois « précaires ». Conséquence de la crise destélécommunications, la Sagem a renvoyé 2 000 intérimaires, dont plus d’un millier dans sonunité de Fougères (Ille-et-Vilaine) et 800 à Montauban (Tarn-et-Garonne), sur un effectifpermanent de 16 000 salariés. Philips, qui projette la suppression de 1 200 emplois dansl’Hexagone, a, selon la CGT, déjà exclu 900 postes d’intérim. En ajoutant Alcatel (4 000 autotal et 1 400 en France), Mitsubishi (800) et Solectron (2 000), ce sont 7 700 salariés quiseraient frappés dans la métallurgie.Ce coup d’arrêt ne concerne pas seulement les secteurs qui traversentd’importantes difficultés. Avec le retour de la croissance, de nombreuses entreprises ontlargement fait appel à l’intérim pour absorber des surcroîts de production, parfois dans desproportions de l’ordre de 10 à 15% de l’effectif permanent. C’est particulièrement vrai dansl’automobile, parmi les équipementiers telle l’entreprise X et les sous-traitants.Pour Renault Véhicules Industriels, « L’expérience montre qu’il fautanticiper ». Après deux années « historiques » qui ont favorisé l’embauche de 1 800personnes et un carnet de commandes encore notablement rempli, le constructeur de poidslourds a décidé un gel du recrutement et une réduction du nombre des 3 000 à 4 000intérimaires pour prévenir un avenir incertain. Face à la crise « sans précédent » qui frappe cesecteur aux Etats-Unis et dans la crainte d’un effet de contagion, Michelin affiche, lui aussiune grande prudence. Tout en achevant son plan de « diminution des coûts » avec lasuppression de 5 300 emplois, cela ne l’a pas empêché de recruter plus de 1 000 salariés dansle cadre de l’accord sur les 35 heures.Invoquant une « totale absence de visibilité », malgré une activité qui restesoutenue, de nombreuses entreprises industrielles font porter sur les emplois flexibles lesconséquences de cet attentisme. Celles qui avaient projeté d’importants plans de recrutementpour respecter les 35 heures ou anticiper les futurs départs à la retraite, se gardent biend’annoncer une révision à la baisse de leurs objectifs.234

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