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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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RESUME DE LA PARTIE I, TRAVAIL ET CHOMAGE DANS <strong>LE</strong>SSOCIETES SALARIA<strong>LE</strong>SEn définitive, le travail et son absence, le chômage, structurent une vie et laplace d’un individu dans la société. En effet notre société a connu depuis un demi siècle unepériode de développement économique sans précédent. Des progrès techniques et scientifiquesformidables ont été accomplis.Pourtant, vivre dans notre société n'est pas aussi agréable que ce que cesprogrès pourraient laisser penser et on en vient même à douter de la notion de progrès. Face àcet échec, les politiques se montrent inefficaces; Le sentiment dominant face aux problèmesde notre époque est l'impuissance. Les différents éléments semblent imbriqués de sorte quetoute pensée du changement est forcément déstabilisante, s'attaquer à un problème enaggravant systématiquement un autre. La pensée dominante du travail semble inadaptée à lasituation contemporaine et notre défaillance collective à répondre aux défis de notre époquevient de cette inadaptation. Nous avons du mal à penser le changement, parce que notrepensée est figée par l'utilisation même du terme de travail. Le progrès a ainsi amélioré lacondition de vie et les investissements ont été profitables. De même, pour la productionindustrielle, la mécanisation a permis de gérer autrement de nombreux emplois et les effortsentrepris par les dirigeants et par les employés se dirigent plus vers l’optimisation desconditions de travail que vers l’accroissement de la production. Des études récentes montrentmême que 90 % environ du travail humain pourrait avantageusement être supprimé dans lespays industrialisés.La mécanisation à d’ailleurs des répercutions considérables dans l'activitééconomique, il ne s'agit pas seulement du chômage mais aussi des « cadences infernales », dustress, des bas salaires ainsi que de la pollution, les crises économiques, mais aussi des tempslibérés à occuper . La société connaît plus de difficulté pour s'organiser. Ces difficultés sontessentiellement liées à notre rapport au travail et en particulier au travail salarié. La situationactuelle est l'aboutissement d'un processus qui a commencé avec les révolutions industrielles,il est particulièrement significatif de souligner qu'il avait été dénoncé dès la fin du XIXèmesiècle par Paul LAFARGUE entre autres : « Une étrange folie possède les classes ouvrièresdes nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misèresindividuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie estl'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forcesvitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, lesprêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. À mesure que la machinese perfectionne et abat le travail de l'homme avec une rapidité et une précision sans cessecroissantes, l'ouvrier, au lieu de prolonger son repos d'autant, redouble d'ardeur, comme s'ilvoulait rivaliser avec la machine ». En effet, il est important de distinguer le travail commeactivité consacrée à la production (opera en latin) et comme résultat (en latin opus) parexemple lorsqu'on parle du travail réalisé, et la forme dominante du travail qu'est le laborlatin. Cette distinction est gommée dans notre usage actuel du terme travail, on confond ainsice qui est anthropologique (l'activité) et ce qui est social (le travail salarié). L’activité donnebien souvent une place sociale252

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