09.07.2015 Views

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

ROBBINS L. systématise sur le plan épistémologique l’économie politique issue du néomarginalisme,qu’il définit en tant que «science qui étudie le comportement humain commerelation entre les objectifs et les moyens rares susceptibles d’usages alternatifs».ROCARD Michel (1930- ); Né à Courbevoie d’un scientifique de renom — son père, YvesROCARD (1903-1992), fut notamment directeur du laboratoire de physique de l’Écolenormale supérieure —, Michel ROCARD a préféré ne pas s’orienter vers une carrièrescientifique. Licencié ès lettres, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, ancien élèvede l’École nationale d’administration, il a choisi la fonction publique en devenant inspecteurdes finances en 1958. Un itinéraire brillant: chef de la division des budgets économiques à laDirection de la prévision (1965), puis secrétaire général de la Commission des comptes etbudgets économiques de la nation (1965). Mais, dès ses études supérieures et plus encoreaprès son entrée dans l’administration, Michel ROCARD mène une double activité. À côté deMichel ROCARD étudiant ou fonctionnaire, il y a Michel ROCARD militant. Ou plutôtGeorges SERVET, puisque le collaborateur du ministre des Finances Valéry GISCARDD’ESTAING utilise un pseudonyme quand il devient le collaborateur de Pierre MENDESFRANCE au P.S.U. Michel ROCARD est un vieux militant et il en est fier. Secrétairenational de l’Association des étudiants socialistes dès 1955, il quitte la S.F.I.O. en 1958 pourfonder, avec quelques compagnons qui se désespèrent du socialisme français, le Partisocialiste autonome puis le Parti socialiste unifié (P.S.U.,1960) En 1966, Michel ROCARDest un des animateurs des Rencontres socialistes de Grenoble qui tentent de jeter les basesd’une nouvelle gauche. En juin 1967 il devient secrétaire national du P.S.U., poste qu’iloccupera malgré de nombreuses luttes politiques jusqu’en 1973. Candidat malheureux auxélections législatives dans les Yvelines en 1967 et 1968, il parvient à se faire élire à la faveurd’une élection partielle en 1969 contre Maurice COUVE DE MURVIL<strong>LE</strong>. Auparavant ils’était présenté à l’élection présidentielle de 1969, recueillant 3,61 % des voix au terme d’unecampagne axée sur les thèmes de Mai-68, où le P.S.U. s’était illustré. Après avoir participé àla campagne de François MITTERRAND en 1974, Michel ROCARD, qui a perdu son siègede député en 1973, quitte le P.S.U. Il entre au Parti socialiste à l’occasion des Assisesnationales du socialisme qu’avait préparées son ami Pierre MAUROY. En 1975 il devientmembre du bureau exécutif et secrétaire national chargé du secteur public. Élu maire deConflans-Sainte-Honorine en 1977 et à nouveau député des Yvelines en 1978, il se place, ausoir des élections législatives perdues par la gauche, en possible recours. FrançoisMITTERRAND, voit en lui un concurrent. Au congrès de Metz, il est rejeté dans la minoritédu Parti socialiste en compagnie de Pierre MAUROY. Le 19 octobre 1980, dans unedéclaration télévisée en direct de sa mairie, il annonce sa candidature à l’électionprésidentielle de 1981. Pour emporter l’adhésion des socialistes, Michel ROCARD avait ditqu’il se retirerait devant François MITTERRAND si ce dernier décidait finalement de seprésenter. Le 8 novembre, Michel ROCARD annonçait son retrait. Sa campagne n’avait duréque vingt jours. Après l’élection de François MITTERRAND, Michel ROCARD est nomméministre d’État, ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire (1981-1983) avant d’êtrenommé ministre de l’Agriculture (1983-1985), poste difficile mais électoralement importantpour qui y réussit. Le monde agricole, qui n’avait guère apprécié son prédécesseur, ÉdithCRESSON, accueille bien l’homme de gauche le plus populaire depuis des années malgré lesvicissitudes de sa carrière politique. Il démissionne à un an des législatives pour marquer sonopposition à la proportionnelle. Au cours de ces années, l’homme a pris de la carrure etconstitué une image. Inventif, sincère, de manières simples et directes, affichant peu de goûtpour la «langue de bois», un peu franc-tireur en somme, Michel ROCARD a gagné dessympathies dans l’opinion au-delà de l’électorat socialiste. «Présidentiable» pour les Français,il lui faut encore convaincre ou séduire les appareils de gauche. La méfiance, sinon l’hostilité709

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!