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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Le concept de Nairu (Non-Accelerating Inflation Rate of Unemployment) a étémis au point dans les années 70 pour justifier l’idée qu’il est impossible de faire baisser lechômage en dessous d’un certain niveau (le Nairu, parfois appelé taux de chômage naturel)sans relancer l‘inflation. Elle fortifie bien sûr les politiques monétaires neutres ou restrictives.Le concept de Nairu s’inscrit dans la longue réflexion relative aux liens entrechômage et inflation. Intuitivement il est assez naturel de penser qu’un taux de chômage élevéfait pression à la baisse sur les salaires, donc sur les prix, et qu’inversement une situation dechômage faible permet aux salariés de faire pression à la hausse sur leurs revenus.Une ample littérature s'est constituée autour de la courbe, d'une part, pour enétablir la stabilité et la généralité et en repérer les paramètres et, d'autre part, pour en fonder leprocessus. Cette mobilisation intellectuelle se comprend bien. La courbe était censée indiquerl'arbitrage disponible entre chômage et inflation (ce que l'on a pu baptiser le « menu » de lapolitique économique). Mais aussi le rétablissement de l'influence de l'emploi sur le reste del'économie offrait aux adversaires du keynésianisme une occasion rêvée de revenir auxinteractions de marché que le processus séquentiel de la Théorie générale avait suspendues.L'idée sous-jacente est celle de pressions à la hausse des salaires rendues possibles par unmarché du travail « tendu », avec des salariés en position de force pour demander des haussesde salaires et des entreprises disposées à en accorder pour capter une main-d'œuvresupplémentaire. Il y eut des interprétations keynésiennes de la courbe, mais il revint àFRIEDMAN 144 de sonner le glas du keynésianisme élémentaire en expliquant simultanémentla courbe et son instabilité, constatée peu à peu, par des mécanismes d'ajustements de prixsimplement retardés. Son raisonnement est construit comme une pièce de théâtre en deuxactes et avec trois acteurs, dont le titre pourrait être : « La courbe de PHILLIPS est unedroite. » Les trois acteurs sont les entreprises, censées être clairvoyantes et optimiser enpermanence leur comportement ; les salariés, sujets à une illusion nominale temporaire ; et,enfin, l'État, acteur bienveillant mais à la clairvoyance limitée en permanence.144Milton FRIEDMAN est un économiste américain, il est né en 1912 à NewYork ; il a reçu le Prix de la Banque de Suède en sciences économiques enmémoire d'Alfred NOBEL en 1976. Cf biographie complète en fin de thèse.89

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