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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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chiffres publiés à la fin de l’année par l’Organisation de coopération et de développementéconomiques (O.C.D.E.) pour les économies dynamiques d’Asie (E.D.A.) – un groupe de sixpays: Corée du Sud, Taïwan, Hong Kong, Singapour, Thaïlande et Malaisie – constituent uneréférence plus homogène en la matière: la croissance est estimée pour 1993 à 5,7 %, contre5,6 % en 1992 (Perspectives économiques). Ces données comparées – celles des paysindustrialisés d’une part et celles des E.D.A. de l’autre – sont étroitement liées au débat surles aspects internationaux de la politique économique en 1993, dont les principaux thèmes ontété la création ou l’élargissement des groupes économiques régionaux, l’approfondissementdu système commercial multilatéral et les délocalisations industrielles, avec le prolongementsocial que constituait le problème de l’immigration. Le millésime 1993, sous ce rapport, faitfigure d’année charnière. Les principaux événements qui l’ont marquée ont été la conclusiondes négociations du cycle de l’Uruguay (Uruguay Round), l’entrée en vigueur du traité surl’Union européenne, la ratification de l’Accord de libre-échange nord-américain (A.L.E.N.A.)et l’amorce d’une coopération économique entre les pays riverains du Pacifique.Les aspects nouveaux du cycle économique se distinguent et chaque cycleéconomique comporte, de la part de ses acteurs, des erreurs d’appréciation, dont ilss’efforcent de tenir compte lors du suivant. Le laxisme fiscal et monétaire avait été, au coursdes années 1960 et des premières années 1970, le tribut illusoirement payé au plein-emploi.La décennie suivante, marquée par les deux chocs pétroliers, connut successivement ungonflement des investissements publics (ce qui n’empêcha pas la «stagflation») et un recoursprépondérant à la politique monétaire. Priorité ayant été donnée, dans les années 1980, à lastabilisation, le point haut de l’inflation en 1990 s’est situé à un niveau nettement inférieur àceux de 1974 et de 1980. Cette politique de rigueur a eu pour première conséquence deréduire le rapport entre la croissance et la création d’emplois. Mais elle devrait être bénéfiqueà plus long terme: comme le souligne l’O.C.D.E., «cela aidera à créer des conditionséconomiques plus propices à une progression durable des investissements productifs, de laproduction et de l’emploi que celles qui existent depuis le début des années 1960». C’était là,toutefois, dans la gamme des principaux agrégats macro-économiques, à peu près la seuleréussite dont on pût se prévaloir, avec son corollaire qui était la décrue des taux d’intérêt. Ellea été acquise par la modération salariale. Les politiques adoptées pour obtenir ce résultat ontcontribué à la détérioration de la situation de l’emploi. C’est à cette perversion d’une stratégieéconomique «vertueuse» que les gouvernements et les grandes institutions ont cherché àéchapper en 1993. Ils ne devaient en principe adopter de mesures de stimulation que dans lecas où ces dernières étaient compatibles avec le maintien de la stabilité monétaire, ce quiimpliquait des approches différentes d’un pays à l’autre, tant en ce qui concerne lesinstruments de la politique économique que le moment choisi pour les utiliser. Le processusétait déjà largement engagé aux États-Unis, avec les baisses successives de taux de la Réservefédérale. L’Europe, pour sa part, s’est scindée entre les pays ayant maintenu leur devise ausein du système monétaire européen (S.M.E.) et les autres. Les premiers, parmi lesquels laFrance, le Danemark et les pays du Benelux, ont baissé leurs taux dans le sillage des décisionsde la Bundesbank. Les autres, notamment le Royaume-Uni et l’Italie, ont profité de leurliberté monétaire recouvrée pour diminuer le loyer de l’argent, ce qui a stimulé à la foisl’activité et les exportations — mais une telle politique ne peut avoir d’effet positif que dansle court terme. Le Japon, quant à lui, a réagi, comme précédemment en pareille circonstance,par des programmes de travaux publics dont le financement lui était permis par une relativeaisance budgétaire.290

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