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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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- Enfin, il faut accepter d'aller travailler là où le poste est disponible. Un bilanprofessionnel comparant les compétences à l'offre sur le marché de l'emploi avant toutedécision limiterait certainement les erreurs.Ces trois facteurs posent problème surtout pour les salariés qui ont passé entrequinze et vingt-cinq ans dans l'entreprise X. Ils ont bénéficié de promotions internes maisn'ont pas les diplômes correspondants, ils doivent alors accepter de recommencer à un salaireplus bas et à une position hiérarchique inférieure dans une autre entreprise. Ce n'est évident nipour nous, Antenne-Emploi, qui devons le leur expliquer ni pour eux qui repoussentl'échéance le plus loin possible. La distance liée au domicile est aussi un facteur influant surles refus des postes proposés ; une partie de la population de l'entreprise X a déjà subi unepremière délocalisation de la région parisienne au Val d'Oise. Cette part de la population estla plus ancienne et la moins mobile, rares sont les femmes ayant connu l'entreprise X de larégion parisienne qui acceptent des postes à plus de dix kilomètres de chez elles, la plupart sesont organisées pour les voyages avec des collègues qui ont des voitures ou se sont installéesprès du site de l'entreprise X parce qu'elles ne possèdent pas le permis de conduire. Le plansocial de l'entreprise X prévoit d'ailleurs de faire passer ce permis à tous les salariés qui ledésirent en plus de son budget formation réservé à l'orientation professionnelle proprementdite.On constate fréquemment que :plus les salariés licenciés ont obtenu une forte prime de départ, plus ils sont exigeants visà-visdu salaire proposé dans le nouvel emploi (au moins pendant les premiers mois dechômage).Un chômeur acceptant de prendre un emploi dont le salaire est inférieur à 10 % à celuiqu'ils percevait avant le licenciement, et qui à perçu une indemnité défiscalisée d'un an desalaire est assuré d'un maintien de son revenu antérieur pendant plus de 10 ans même s'ilne bénéficie pendant cette période d'aucune augmentation au-delà de l'inflation.Ces remarques s'ajoutent à toutes celles couramment évoquées concernant lesaspects pervers et démotivants du système de protection sociale :incitation au "travail au noir",refus d'accepter un emploi par ceux qui s'accommode des ressources des ASSEDIC.A ce sujet, il existe des situations aberrantes :- les plus de 50 ans gagnent plus en touchant l'A.C.A en attendant de toucherleur retraite qui ne risque pas d'être diminuée par les quelques derniers trimestres où ils aurontcotisé moins parce qu'ils auront touché un salaire moindre. Les préretraités partant quelquesannées avant l'âge de la retraite, gagnent plus qu'en activité compte tenu de l'indemnité dedépart.- les mères de familles qui sont placées devant un choix impossible : soit éleverelles-mêmes leurs enfants, soit, reprendre un emploi et payer une garde d'enfant, ce qui annulele gain de rémunération.Les salariés qui ont adhéré à la convention proposée par l'entreprise X ont reçuleur prime de départ, ils pensent ainsi avoir le temps "de voir venir". Ce n'est pas faute de leurrépéter qu'ils ont tout à gagner à se reclasser rapidement tant pour des problèmes de tempsévoqués précédemment que d'un point de vue des employeurs potentiels que même pour leurstabilité personnelle.462

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