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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Suite à la victoire de François MITTERRAND en 1981, il est nommé ministre du budget, puisà partir de 1983 ministre de l’industrie et de la recherche. Au ministère du budget, il instaurel’impôt sur les grandes fortunes, aboli en 1987 par le gouvernement de Jacques CHIRAC etancêtre de l’Impôt de solidarité sur la fortune. Les œuvres d’art étant exclues de l’assiette derecouvrement de l’impôt nouvellement créé, une polémique le visant débuta : en effet, lafortune familiale des FABIUS est bâtie sur le commerce des œuvres d’art. Il conteste être àl’origine de cette mesure. C’est Jack LANG, alors ministre de la culture, qui aurait obtenucette exonération, contre l’avis de FABIUS. Il plaide pour une application fidèle duprogramme de la gauche, soutenant un flottement du franc et le protectionnisme industriel.Toutefois, il se rallie finalement au « tournant de la rigueur » décidé par le président pourmaintenir la France dans le Système Monétaire Européen. Suite à l’échec du projet de réformede l’éducation mise en œuvre par Alain SAVARY, François MITTERAND décide de changerde Premier ministre, et remplace Pierre MAUROY par Laurent FABIUS le 17 juillet 1984 auposte de Premier ministre. À 37 ans, il est le plus jeune Premier ministre de la République.Arrivé dans une situation de crise, il poursuit la « politique de la rigueur » afin de maîtriser ladette de l’État et l’inflation. En conséquence, le Parti communiste refuse de participer augouvernement. Sur le plan diplomatique, Laurent FABIUS empiète parfois sur le domaine deFrançois MITTERRAND. Ainsi, en 1985, il prend fait et cause pour la lutte contre l’apartheiden Afrique du Sud : il rencontre l'évêque anglican Desmond TUTU lors d'une grande réunionà Paris en mai 1985 et obtient que la France impose des sanctions au régime de Pretoria :embargo commercial, suspension de tout nouvel investissement et rappel de l'ambassadeur deFrance. Au cours de cette même année 1985, en décembre, il s’oppose au président qui invitele général JARUZELSKI, chef de la République populaire de Pologne, alors que ce dernierréprime la contestation du syndicat Solidarność, conduit par Lech WA<strong>LE</strong>SA. Il fait part deson trouble à la tribune de l’Assemblée nationale, ce qui provoque le mécontentement deMITTERRAND. Son passage à l’Hôtel Matignon est aussi marqué par deux scandales : dansla nuit du 10 juillet 1985, le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, est dynamité par uneéquipe de la DGSE et un photographe trouve la mort. L'affaire du Rainbow Warrior éclate etles autorités de Nouvelle-Zélande protestent. L'enquête pour homicide met en cause lesservices secrets français, et le ministre de la défense Charles HERNU démissionne le 20septembre. Le 22 du même mois, Laurent FABIUS reconnaît la responsabilité de la DGSEdans l’attentat. Le scandale de l'affaire du sang contaminé viendra aussi entacher le bilan dupassage de Laurent FABIUS à Matignon : des retards dans la mise en œuvre de mesurespréventives ont entraîné la contamination de patients ayant subi une transfusion par le virusdu sida. Suite à la révélation de l’affaire en 1991, il demande la levée de son immunitéparlementaire pour être jugé et est relaxé par la Cour de Justice de la République, qui affirme,dans ses attendus, que "compte tenu des connaissances de l'époque, l'action de LaurentFABIUS a contribué à accélérer les processus décisionnels". Malgré ce verdict l'innocentant,il sort politiquement affaibli de ce scandale. Suite à la défaite de la gauche aux législatives de1986, il quitte Matignon le 20 mars 1986. Il devient Président de l’Assemblée nationale en1988 après la dissolution qui suit la réélection de François MITTERRAND. Il conduit la listesocialiste lors des élections européennes du 18 juin 1989: il est élu mais réalise un trèsmauvais score. Le canard enchaîné titrera même Pour FABIUS, c'est la pelle du 18 juin. Ils’engage à la fin des années 1980 et au début des années 1990 dans une rivalité avec LionelJOSPIN pour s’assurer le contrôle du Parti socialiste, et échoue à deux reprises : en mai 1988et au Congrès de Rennes de mars 1990, qui marque la rupture du courant mitterrandien. Il estélu premier secrétaire du Parti socialiste en 1992, et le restera jusqu’au Congrès du Bourget,qui suit la défaite de la gauche aux législatives de 1993. Élu maire du Grand-Quevilly en1995, il obtient la présidence du groupe socialiste à l’Assemblée nationale la même année,poste qu’il quitte pour retrouver la présidence de l’Assemblée en 1997, suite à la victoire de la649

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