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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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gauche plurielle aux législatives et la nomination de Lionel JOSPIN au poste de Premierministre. Des rumeurs dans les médias annoncent son intention de prendre la direction duFonds Monétaire International. Exclu des premiers gouvernements JOSPIN, il rentre en grâcesuite à la démission du successeur éphémère de Dominique STRAUSS-KAHN, ChristianSAUTTER, victime d’une fronde des agents de son ministère, celui de l’économie, face à unprojet de réforme interne. Il est nommé ministre de l'économie, des finances et de l'industrie le27 mars 2000, et enterre le projet de son prédécesseur. À Bercy, Laurent FABIUS met enœuvre la deuxième phase de la réforme des 35 heures, et poursuit une politique de réductionde la fiscalité et de maîtrise des dépenses, ce que lui reprocheront ses adversaires à gauche,estimant qu'il sacrifiait ainsi le social. Il reste en poste jusqu’à la défaite de Lionel JOSPIN àl’élection présidentielle d’avril-mai 2002. Lionel JOSPIN ayant annoncé au soir du 21 avril2002 qu’il comptait se retirer de la vie politique, Laurent FABIUS affiche clairement sesambitions présidentielles. Il est nommé numéro 2 du parti socialiste au Congrès de Dijon, etaffiche dès lors une ligne profondément marquée à gauche et par le rejet du libéralisme : ilestime que c’est le rejet massif du libéralisme qui explique la défaite socialiste aux électionsde 2002. Au cours de l’année 2004, il se fait remarquer en devenant le plus importantresponsable socialiste à s’opposer au Traité établissant une Constitution pour l'Europe, ayantévolué d’un évoluant d’un « non sauf si » en juin 2004 à un non définitif qu’il défend eninterne au sein du parti socialiste. Ce faisant, il déclenche une vive polémique au sein del’ensemble des partis socialistes européens, dont la plupart sont acquis au « oui ». Parréférendum interne, les militants socialistes décident toutefois le 2 décembre 2004 de soutenirle « oui » par 55% des voix. Contrairement à d'autres opposant au TCE au sein du partisocialiste, son courant décide néanmoins de faire campagne pour le NON. Lors du référendumnational du 29 mai 2005, le « non » l’emporte, notamment chez les électeurs de gauche et lessympathisants socialistes, alors que le « oui » est majoritaire à l'échelle de l'Europe (ratifié par16 pays sur 25 et obtenant une majorité des voix sur les 4 scrutins directs). Sonpositionnement contre le Traité constitutionnel européen a fait l'objet de nombreuses critiques,particulièrement parmi les socialistes et la gauche en général. Il est accusé de manque desincérité et de cohérence dans son rejet du libéralisme : celui-ci serait en contradiction avec lapolitique économique qu'il a menée, de 1984 à 1986 et de 2000 à 2002, qualifiée de sociallibérale.Ses détracteurs se rejoignent cependant pour voir dans cette décision comme unemanœuvre opportuniste en vue de la présidentielle de 2007. Le 4 juin 2005, le Conseilnational vote son exclusion, ainsi que celle de ses amis, des instances de direction du parti. Cefaisant, le Parti socialiste veut clarifier sa ligne politique, tout en prenant le risque de ladivision, en interne et avec son électorat. Lors du Congrès du Mans, Laurent FABIUS déposeune motion contre la majorité sortante, à laquelle il avait appartenu, avec le soutien de Jean-Luc ME<strong>LE</strong>NCHON, Alain VIDALIES et Marie-Noëlle LIENEMANN. Avec le score de21,21 %, elle arrive en troisième position derrière les motions défendues par la directionsortante (53,6 %) et celle du Nouveau parti socialiste (23,6 %). Au congrès du Mans, ilaccepte de voter un texte destiné à faire la synthèse entre les motions, texte qui inclut certainsde ses amendements. Il évite ainsi de faire partie d'une minorité du Parti socialiste. Il choisitcependant de ne pas réintégrer la direction du parti, laissant ce soin à d'autres membres de soncourant. Le 10 janvier 2006, Laurent FABIUS se déclare candidat à l'investiture du Partisocialiste pour l'élection présidentielle de 2007. Sa candidature a été officialisée le 1 er octobre2006 lors d'un discours prononcé à Fleurance. Sont en lice pour l'investiture avec lui,Ségolène ROYAL et Dominique STRAUSS-KAHN. Les proches de Laurent FABIUS oupartageant ses idées politiques sont appelés « fabiusiens » ; son principal « lieutenant » estClaude BARTOLONE, député de Seine-Saint-Denis. Historiquement, les fabiusiens se sontopposés aux « Rocardiens », puis aux « Jospinistes », et plus récemment aux « Hollandais » etencore plus récemment à Ségolène ROYAL. Lors du référendum sur le Traité constitutionnel650

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