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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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accélérée-nouvelle dépréciation, alors que d’autres pays (l’Allemagne fédérale et le Japon, enparticulier) ont bénéficié du cercle vertueux associé à l’appréciation de la monnaie nationale.La contrainte externe est aussi une contrainte de taux d’intérêt. Elle futdurement ressentie en raison de la nouvelle politique monétaire américaine mise en place àpartir d’octobre 1979, et la variabilité accrue des taux d’intérêt qui en est résultée. Dans laplupart des pays de l’O.C.D.E., s’est instauré un principe de spécialisation des taux d’intérêt:les taux à court terme sont largement affectés à la réalisation de l’équilibre extérieur, alors queles taux d’intérêt à long terme sont plus dégagés d’influences internationales directes etconditionnent l’équilibre intérieur (l’investissement, la production, etc.). Ainsi, en France, letaux de l’argent au jour le jour sur le marché monétaire est déterminé, à titre principal, par lesvariations des taux d’intérêt de l’eurodollar, et par les taux de l’eurodeutsche Mark.Les réflexions sur la déconnexion possible des taux courts français par rapportaux taux internationaux se multiplient aujourd’hui: à quelles conditions, mais aussi à quel prix(en termes de coûts d’une réglementation sévère, coûts d’une segmentation accrue desmarchés de capitaux, etc.) peut-on dissocier l’évolution des taux débiteurs des intermédiairesfinanciers de l’évolution des taux d’intérêt internationaux ? La politique conjoncturelle estégalement conditionnée par des contraintes de système, reflets des propriétés structurelles del’économie à réguler. Ainsi, les travaux menés à la Banque de France partent de l’idée que laFrance correspond à une économie d’endettement, c’est-à-dire une économie dans laquelle lesagents à déficit de financement s’adressent de façon prioritaire aux intermédiaires financiers,de manière subsidiaire au marché financier. Ils montrent de façon convaincante que larégulation de la masse monétaire et la formation des taux d’intérêt se posent différemmentdans une économie d’endettement, et dans une économie de marchés financiers.Le contenu et les composantes de la politique conjoncturelle sontfondamentaux, quelques options sont toutefois possibles et permettent quelques libertés.Le choix entre la régulation de la demande globale et l’action directe surl’offre demeure au centre des controverses contemporaines. La politique de relance par lademande consiste souvent en une augmentation des dépenses publiques partiellement financéepar une création monétaire additionnelle qui fait jouer l’effet de synergie entre politiquebudgétaire et politique monétaire.Elle met en œuvre le multiplicateur de revenu keynésien, mais risque de butersur la contrainte externe en provoquant à court terme une dégradation de la balancecommerciale. L’évolution économique des années 1970 a mis au premier plan les chocs dus àl’offre (supply shocks), dont les chocs pétroliers constituent l’illustration la plus notable. Lesthéoriciens de l’«économique de l’offre» (supply-side economics) ont voulu réagir contre laconception keynésienne de la politique conjoncturelle, et privilégier l’action sur l’offre.S’appuyant sur la «courbe de LAFFER», ils prétendent relancer l’économie par une baisse destaux marginaux d’imposition, et non par une augmentation des dépenses publiques: la baissedes taux d’imposition est censée favoriser la substitution du travail au loisir, la formation del’épargne et l’investissement. La courbe de LAFFER (Voir graphique page suivante) vise àexpliquer le rapport entre le taux de l’impôt et le revenu fiscal de l’État. Elle montre que letaux fiscal n’est efficace que jusqu’à un certain seuil, dit « optimum ». Au-delà, toutalourdissement de la pression fiscale entraîne des pertes fiscales liées au découragement destravailleurs à produire davantage et/ou à déclarer l’ensemble de leurs revenus. En développantl’activité économique, elle permet, en fin de compte, une réduction (et non une aggravation)218

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