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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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) Des raisons structurelles liées aux enjeux de pouvoir. Elles touchent toutesles entreprises. L'entreprise à tous les niveaux constitue un enjeu de pouvoir. Loin de fairejouer les synergies, les secteurs ont trop souvent tendance à vouloir outrepasser le pouvoirpour asseoir leur domination. Le secteur de la production veut avoir le pas sur le secteurcommercial, ce dernier ne rêve que d'une production soumise aux exigences de la clientèle, lesecteur administratif ne supporte plus d'être aux ordres et multiplie les procédures pour restermaître d'un certain jeu...Bien que chacun souffre de l'absence de synergie au sein de l'entreprise, lamenace qu'elle représente pour la cohérence n'émeut guère le collectif de travail. Lesdifficultés rencontrées sont imputables aux "autres", qui bien entendu, devraient être les seulsà s'efforcer de changer. Les réunions remplissent une fonction rituelique sans autre débouchéque la confirmation et l'approfondissement des malentendus entre les secteurs. Enfin lesarbitrages rendus par l'encadrement et la direction attisent généralement les hostilités, lesvainqueurs nourrissant la volonté de revanche des vaincus.c) Des raisons psycho - sociales : Dans une entreprise, il n'est pas un secteurqui ignore quoi que ce soit des dysfonctionnements ou des fonctionnements pervers des autressecteurs. Chacun d'entre eux estimera que les réformes devraient s'appliquer aux autres maisse gardera bien de le dire en public de peur d'être, plus vite qu'à son tour, mis sur la sellette.Celui qui par exemple, au service des achats, découvre qu'une certaine corruption sévit, risquegros à la dénoncer. Même s'il fournit toutes les preuves de ses accusations, et quand bienmême chacun sait qu'il dit la vérité, il s'expose à une solidarité contre lui. Sa vie setransformera en enfer. Même muté ailleurs, sur sa demande ou non, il sera l'objet d'uneméfiance permanente, chacun le tiendra à distance comme un pestiféré. La crise s'aggrave, lesproblèmes s'accumulent, mais on évitera cependant d'en parler officiellement. Bien que lescouloirs, les bureaux, les ateliers, le restaurant d'entreprise, la cafétéria bruissent de millerumeurs plus ou moins fondées sur les irresponsables ("les autres", bien entendu) qui nuisentau bon fonctionnement des services, c'est le silence qui règne dès qu'il s'agit de crever l'abcèset de trouver des solutions. Qualité la moins partagée dans le monde de l'entreprise, lecourage, croit-on, fait courir une menace à l'avancement, à la promotion, aux primes, auxpetits avantages, à la tranquillité de chacun.Les trois raisons énoncées précédemment justifient le recours aux ressourcesexternes. Elles mettent en évidence la nécessité:- du regard extérieur,- de la parole étrangère à l'entreprise,- de la médiation dans l'élaboration et la mise en oeuvre des projets.Il apparaît comme la dernière solution, le recours ultime qui préserve l'autoritédu chef d'une part et d'autre part s'ouvre aux avis, opinions et propositions des collaborateursde l'extérieur. Il ne serait pas exagéré de dire que le consultant permet aux uns de sauver laface, aux autres de se faire entendre et de se réintroduire dans le processus de réflexion etd'action de l'entreprise. Autre avantage de l'intervention du consultant, son regard n'est passuspect de complaisance et les acteurs de l'entreprise ne peuvent qu'y gagner à le considérercomme neuf. Il se pose en arbitre reconnu par tous, un bon arbitre qui ne soit ni État, ni uneautorité administrative ou juridique quelconque.Le regard s'accompagne de la parole. Il ne s'agit pas seulement de constater cequi ne va pas mais de le mettre en lumière pour en expliquer les causes et préconiser des596

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