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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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Ces flux de capitaux, qualifiés de « recyclage des pétrodollars », soutiennentainsi les échanges et l’activité économique. Ils expliquent que l’impact déflationniste du chocpétrolier soit limité. Mais c’est au prix du développement de ce que Henri BOURGUINAT 264appelle une « économie mondiale d’endettement », où les tensions inflationnistes sontarrivées. Intervention des États et action des banques multinationales ont donc le mêmerésultat: elles stimulent l’activité au risque de pousser les prix à la hausse. Elles rendentcompte du caractère original et atténué d’une crise qui frappe alors surtout les paysdéveloppés à économie de marché.On s’est longtemps trompé sur l’année 1979. Les observateurs de l’époque ontcru y discerner l’amorce d’un deuxième choc pétrolier qui se déploie en 1980 et 1981. Le prixdu pétrole double à nouveau. Ils pensent donc à un retour de la crise de 1973; le niveau recordde l’inflation (12,5 % pour l’O.C.D.E. en 1980) les confirme dans cette analyse. En réalité, lemarché du pétrole est déjà en train de se retourner, l’offre excédant potentiellement lademande. Avec le recul du temps, beaucoup plus décisives apparaissent, la même année, lavictoire de Margaret THATCHER 265 aux élections anglaises et la nomination de PaulVOLCKER 266 à la tête du Federal Reserve System. Elles signifient le ralliement des paysdéveloppés à économie de marché aux politiques libérales et monétaristes.Les politiques de relance de type keynésien se sont en effet montréesmédiocrement efficaces. Ainsi en est-il, en France, des relances de Jacques CHIRAC, en1975, ou de Pierre MAUROY, en 1981.De ces faits, les libéraux tirent trois conclusions :– l’intervention de l’État est devenue largement inefficace; elle bute sur le manque deconfiance des chefs d’entreprise et sur la « contrainte extérieure »: dans une économieouverte, toute relance se traduit par une hausse des importations (les « fuites ») qui entretientl’activité... à l’étranger;– l’intervention de l’État aggrave les prélèvements obligatoires et les rigiditésstructurelles qui gênent la reprise; comme le signalent les économistes de l’offre, elledécourage l’initiative. « Le gouvernement n’est pas la solution à nos problèmes, legouvernement est notre problème » (Ronald REAGAN 267 );– les dépenses de l’État contribuent à stimuler l’inflation désignée comme le mal quironge les économies occidentales et rend difficile la reprise; elle entretient l’incertitude surl’avenir, stimule les revendications salariales et fait fondre les profits.Ce dernier point, particulièrement souligné par les monétaristes, avait déjàinfluencé certains pays avant 1979, en particulier l’Allemagne. Le fait que l’impulsion vienneensuite de la puissance américaine n’en constitue pas moins un tournant décisif. Dans lalogique monétariste, Paul VOLCKER choisit en effet de réduire la création monétaire. Il264BOURGUINAT H., DOHNI L., 2002, La dollarisation comme solution endernier ressort, Revue française d'économie, 2002.265THATCHER, M., née en 1925, est une femme politique britannique, cfbiographie complète en fin de thèse.266Paul A. VOLCKER ancien président de la Réserve Fédérale américaine de1979 à 1987.267REAGAN, R., 1911-2004, président des Etats-Unis, cf biographie complèteen fin de thèse.212

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