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LE RECLASSEMENT PROFESSIONNEL SUITE AUX ... - E-Corpus

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la main d'œuvre, un taux d'utilisation maximum à accomplir des gestes productifs. Pendantque l'ouvrier parle ou pense, il n'est pas productif.Le deuxième grand trait de cet héritage a consisté, dans les années 70, à décrireles postes de travail pour y affecter des listes de tâches que la personne occupant le poste, doitexécuter, ceci pour hiérarchiser les postes en fonction de leur niveau de complexité ou deresponsabilité. Résultat: la compétence des personnes (des humains) n'est saisiequ'indirectement. La qualification est la capacité à occuper un poste du mieux possible.L'effort a porté sur l'analyse d'un emploi et non sur la détermination de la compétencehumaine. La compétence d'une personne n'était pas étudiée en tant que telle, elle ne l'esttoujours pas. Aujourd'hui, ce qui importe est la "capacité" à occuper tel ou tel emploi.Le troisième trait de l'héritage Taylorien est lié à la productivité du travail, audébit de la personne à son poste. Cette notion de débit n'est pas simplement présente dansl'industrie, elle a pénétré dans le tertiaire, même si ce qu'on produit n'est pas toujours évidentà définir. Si travailler efficacement c'est avoir un débit le plus rapide possible, alors leproblème de la résorption du chômage est loin d'être résolu, car plus les débits sont élevés, àvolume de production relativement constant, moins on a besoin d'emplois...Si la notion de productivité du travail est aussi importante, c’est que lacroissance économique et la santé du pays en dépendent. Dans des modèles de ce genre, letravail étant en rapport de complémentarité avec le capital, la détermination du produit à partirde sa relation avec le travail, P = P (L), doit concorder avec la détermination précédente,P = P (K), faute de quoi le processus de croissance serait déséquilibré et dégénérerait soit enchômage, soit en inflation.Là encore, le problème doit être abordé à la fois du point de vue de l’offre et decelui de la demande du facteur travail. On peut remarquer que cette offre et cette demande dufacteur travail, noté jusqu’à présent L, doivent être appréciées en tant que potentiel deproduction en tenant compte de la quantité de travail disponible N, mesurée en nombred’heures (ou au moyen d’indices de la population active, du taux d’activité, etc.), et de sonniveau d’efficience A. En effet, une heure de travail à un niveau d’efficience double vautautant en capacité productive que deux heures de travail à un niveau d’efficience simple, detelle sorte que L = A e N.Considérons en premier lieu l’offre et la demande de travail en tant quequantités du facteur N, abstraction faite des effets que le progrès technique peut exercer sur laproductivité du travail.Par rapport au capital, l’offre de travail varie de façon exogène en fonction defacteurs démographiques. Considérons l’hypothèse où, en conséquence de ces facteurs, lapopulation active s’accroît de façon régulière à un taux constant n. Ce taux est généralement,dans les pays développés du moins, nettement inférieur au taux d’accroissement du produit.En reprenant l’exemple numérique précédent, où p = 5 %, nous supposerons que n = 2 %.Apparemment, le taux p prévu ne pourra être obtenu, faute d’une croissance suffisante de laforce de travail. Néanmoins, jusqu’à ce point du raisonnement, en assimilant L à N on anégligé l’effet éventuel d’une amélioration de la productivité de la main-d’œuvre.73

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