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5163. Aan H. Jermyn. (K.A.)<br />

103<br />

Par le passé je vous ay entretenu <strong>de</strong> mon chef, sur le subject <strong>de</strong> nostre malheureuse<br />

tutele, et tousjours ay tasché <strong>de</strong> vous faire veoir, comme j'affectionnoy la paix<br />

domestique, et comme en suivant mon advis, il estoit possible autant qu'honorable<br />

et Chrestien et necessaire <strong>de</strong> l'entretenir. Vous m'avez faict la faveur <strong>de</strong> ne<br />

<strong>de</strong>sadvouer pas mes peines, mesmes, à ce qu'il vous a pleu m'en tesmoigner, la<br />

Reine a gousté mon <strong>de</strong>ssein, et ne m'a jamais faict comman<strong>de</strong>ment d'en <strong>de</strong>sister.<br />

Vous avez pourtant laissé interrompre ce commerce; la raison m'en est cachée, et<br />

j'ayme mieux l'interpreter en bien, que <strong>de</strong> donner entrée à <strong>de</strong>s soupçons incertains.<br />

A present vous me voyez <strong>de</strong> retour, non pas sur les mesmes erres, mais par ordre<br />

<strong>de</strong> S.A., Madame la Princesse Douairiere, qui pour n'importuner pas la Reine<br />

directement, a <strong>de</strong>siré que je vous priasse par cestes, <strong>de</strong> representer à S.M. té les<br />

grands et irreparables inconveniens qui menacent ceste Maison, s'il est veritable,<br />

comme on dit, qu'on tascheroit d'induire S.M. à solliciter la France <strong>de</strong> je ne sçay<br />

quel secours contre Monsieur le comte <strong>de</strong> Dona, gouverneur d'Orange. S.A. a dit<br />

là <strong>de</strong>ssus, Monsieur, que si l'on s'engage dans ce procedé, la principauté s'en va<br />

perdre pour son vray et unique heritier, sans aucune doubte ny ressource, chose<br />

que l'on croid que la Maison d'Orange ne se trouvera point avoir meritée à l'endroict<br />

<strong>de</strong> celle <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Bretaigne, si l'on veut un peu penser en arriere, et se souvenir<br />

<strong>de</strong> ce qui s'est passé entre les <strong>de</strong>ux, et jusques à quel point les <strong>de</strong>ux Princes <strong>de</strong>functs<br />

se sont esvertuez au service et en faveur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux Roiz, dont le <strong>de</strong>rnier est en vie<br />

par la grace <strong>de</strong> Dien, <strong>de</strong>puis qu'ils ont eu l'honneur <strong>de</strong> leur appartenir par alliance.<br />

S.A. <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'ailleurs qu'on examine comme ce remuement n'est pas plus<br />

prejudiciable d'un costé qu'inutile et superflu <strong>de</strong> l'autre, n'y ayant point d'homme au<br />

mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> la fi<strong>de</strong>lité duquel le Prince, nostre innocent pupille, puisse <strong>de</strong>meurer servi<br />

aveq plus <strong>de</strong> seureté que <strong>de</strong> celle dudit Sieur comte <strong>de</strong> Dona, dont la naissance et<br />

les interests vous sont cognus, et dont le merite et la capacité ne ce<strong>de</strong> à qui que<br />

ce soit. Car pour ce qui regar<strong>de</strong> la pretension <strong>de</strong> ceste regence, Monsieur, que l'on<br />

a voulu fon<strong>de</strong>r en faveur <strong>de</strong> S.A.R. le sur certain billet escrit <strong>de</strong> la main <strong>de</strong> feu S.A.,<br />

Madame et Monseigneur l'Electeur <strong>de</strong> Bran<strong>de</strong>bourg l'ayants faict recognoistre<br />

soigneusement par ce qu'il y a icy <strong>de</strong> gens <strong>de</strong> sçavoir et <strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce politique, il a<br />

esté trouvé si invali<strong>de</strong>, sa disposition si contraire au pouvoir du disposant, et la<br />

consequence qu'on en tire si mal fondée, qu'enfin, ne pouvant subsister dans son<br />

origine quand mesme il le pourroit, il a esté jugé totalement enervé et subverti par<br />

la naissance du present heritier, pour lequel seul la principauté doibt estre maintenue<br />

contre qui que ce soit, et ce soubs la direction universelle <strong>de</strong> ceste 1)<br />

1) Na het verbreken van <strong>de</strong> zegels van het cabinet op 21 Maart (zie No. 5124) had <strong>de</strong> Pr. R.<br />

een afschrift gevon<strong>de</strong>n van een brief van Willem II aan Dohna, gedateerd 24 Februari 1649,<br />

waarin hij <strong>de</strong>zen bevel gaf, om na zijn dood <strong>de</strong> stad aan niemand over te geven en <strong>de</strong> bevelen<br />

te volgen <strong>de</strong>r Pr. R. Maar Dohna hield zich op <strong>de</strong> ruimte, daar hij al spoedig op <strong>de</strong> hoogte<br />

werd gesteld van <strong>de</strong>n twist tusschen <strong>de</strong> bei<strong>de</strong> vorstinnen. Se<strong>de</strong>rt dien tijd trachtte <strong>de</strong> Pr. R.<br />

hem op alle mogelijke wijzen <strong>de</strong>n voet te lichten en <strong>de</strong>ed Henriette Marie, die in kommervolle<br />

omstandighe<strong>de</strong>n te Parijs leef<strong>de</strong>, al haar best, om <strong>de</strong> Fransche regeering te bewegen tegen<br />

Dohna op te tre<strong>de</strong>n.<br />

Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663

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