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tion des affaires particulieres du Prince ou de ses domaines, ou qu'ilz en prissent
cognoissance, l'ayant mesme faict sçavoir l'esté dernier par lettre expresse de
Monsieur le Tellier audit commandeur de Gaut. Vous auréz donc a faire toutes les
diligences et instances requises pour aller au devant de ces procedures, et j'espere
que vous me donneréz sujet d'approuver les soins que vous auréz pris pour la
conservation des revenus du Prince, ou pour leur restitution au cas qu'on les eust
alienéz’..... A la Haye, ce 16 e Novemb. 1662.
5967. Ranconnet 1)
. (H.A.)
Je suis obligé d'avertir Monsieur Ziulcom que les gens qui ont les papiers dont je
luy ai donné le memoire, pressent extremement pour savoir la resolution du Conseil
de S.A. Ils sont recherchez par diverses personnes, et particulierement par ceux
qui traittent du domaine, et il n'y a pas de doute que s'ils peuvent faire leur parti
avantageux, ils ne manqueront pas a s'en prevaloir; j'ai mesme appris qu'aujourdhuy
un homme a esté chéz le depositaire, pour s'informer par un ordre d'en haut de
toutes les pieces qu'il a entre mains, et qu'il s'est contenté de demander celles qui
concernent la principauté d'Orange, de telle sorte qu'il y a lieu d'aprehender si l'on
n'use un peu de diligence, et que mesme on ne s'eslargisse sur le prix, que la force
et les offres ne rendent inutile le dessein que j'ai de servir. Je n'entre pas a soustenir
la validité de ces pieces, comme si elles estoient asséz fortes pour establir plenement
un droit, mais il y a lieu de craindre que la force ne face valoir le pretexte, et que le
plus puissant ne restitue pas ce qu'il pourra retenir avec quelque couleur. Elle est
double selon mon memoire, et quand le desmeslé seroit entre des particuliers, il y
auroit une asséz plausible matiere de proces. Car soit que la Maison de Bourbon
s'approprie d'un bien qu'elle a possedé autrefois, soit que le souverain reunisse a
son domaine ce qu'un estranger non naturalisé et mort en ses estats avoit de terres
qui relevent de la couronne, il y aura du moins sujet de querelle, et des pretensions
moins solides sont capables de faire entreprendre une affaire. Monsieur de Ziulkom
fera, s'il lui plaist, sur cela les reflexions qu'il jugera a propos, remarquera qu'entre
les pieces que je lui ai cottées il y en a plusieurs d'une extreme importance et qui
mesme semblent estre decisives, et aura la bonté de me donner ses ordres que je
suivrai tousjours avec une entiere fidelité.
5968. Aan den raad van den Prins. (H.A.)
Bij mijne tegenwoordighe depesche aen Haere Ho. t ende de wydloopige bijlagen
van Orange gekomen sullen U. EE. sien, hoe het aldaer met de rekeningh van
Beauregard is afgeloopen, tegens de hope, die hij uijt alle sijne vuijle machinatien
hadde geschept. Haere Ho. ts acte ten behoeve van de fermiers,
1) De brief heeft geen datum, onderteekening of adres, maar Huygens schreef er boven: Du S. r
Ranconnet, ministre de Fontainebleau à Valavoir, 17 Nov. 1662.
Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663