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411<br />

y a si bien pourveu, qu'elle a baillé au nom <strong>de</strong> S.A. son brevet d'agréement, ce qui<br />

conserve suffisamment ledit droict. Mais peut estre pourriez vous ignorer ce que je<br />

viens d'apprendre <strong>de</strong>spuis peu, que S.M. té tres chrestienne a escrit il y a quelques<br />

semaines au chapitre <strong>de</strong> l'eglise cathedrale <strong>de</strong> ceste ville, pour leur recomman<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> vouloir conserver tous les revenus dudit evesche audit Sieur abbé Fabre, auquel<br />

elle leur faict sçavoir avoir donné l'oeconomat. Je n'ay pas leu la lettre, mais on m'a<br />

asseuré qu'elle contient cela. Or il est certain que pendant la vacançe S.A. auroit<br />

droict <strong>de</strong> faire saisir tout le temporel dudit evesché et le faire regir par commissaires,<br />

cela ayant mesmes esté faict quelques fois. De quoy j'ay creu, Monsieur, vous <strong>de</strong>voir<br />

donner connoissance, pour avoir sur ce vos sentimens, suivant lesquels je me<br />

conduiray. Car si vous jugez que nonobstant ladite lettre du Roy, laquelle nous<br />

avons sujet d'ignorer, nous <strong>de</strong>vions passer outre à ladite saisie du temporel,<br />

j'appuyeray la chose dans nostre Bureau et nous y donnerons charge à Mons. r<br />

l'advocat general 1) <strong>de</strong> se pourvoir en justice pour ce sujet. Mais si aussy vous jugez<br />

qu'attendu la conjoncture en laquelle nous nous trouvons, en laquelle il est a craindre<br />

que M. r <strong>de</strong> Gaut 2) qui est icy <strong>de</strong> la part du Roy, ne traverse les saisies que nous<br />

pourrions faire faire, si vous jugez, dis je, que nous ne <strong>de</strong>vions point faire faire <strong>de</strong><br />

saisie, nous en <strong>de</strong>meurerons là où nous sommes. Enfin ce qui m'oblige <strong>de</strong> vous<br />

parler <strong>de</strong> la sorte n'est pas que je ne sçache le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> nos charges, mais<br />

seulement la crainte que j'ay que nous ne fassions quelque chose qui portat quelque<br />

prejudice à vostre negociation, ou n'en retardat le succez. L'interest <strong>de</strong> S.A. m'est<br />

si a coeur que je ne voudrois pas que nous fissions la moindre <strong>de</strong>marche qui ne luy<br />

fut avantageuse, et je ne voudrois pas aussy oublier quoy que ce soit <strong>de</strong> ce que<br />

son service requiert <strong>de</strong> nous; vous pouvez, Monsieur, mieux que personne<br />

m'empescher <strong>de</strong> tomber dans aucun <strong>de</strong>s ces <strong>de</strong>ux escueils par vos bons avis que<br />

je ménageray comme je dois. Si vous jugez aussy que nous <strong>de</strong>vions retar<strong>de</strong>r la<br />

tenue <strong>de</strong> nostre Parlement, il vous plairra me le faire sçavoir, et je m'employeray<br />

tousjours <strong>de</strong> toutes mes forces pour faire reussir vos pensées. Quoyque l'edict <strong>de</strong><br />

S.A. <strong>de</strong> l'an 1607, art. e 8 qui regle les festes chomables, n'astreigne que les artisans<br />

et gens <strong>de</strong> metier <strong>de</strong> travailler a boutiques ouvertes les jours <strong>de</strong> festes y exprimez,<br />

et que par ainsy il soit permis <strong>de</strong> travailler à la campagne, et que cela soit esté<br />

tousjours permis, neantmoins les catholiques taschent d'empescher nos paysans<br />

et autres personnes <strong>de</strong> travailler aux champs, et Madame la marquise d'Ampus 3) ,<br />

qui est icy <strong>de</strong>spuis <strong>de</strong>ux ans, fut mesmes hier à la campagne, et fit oster à quelques<br />

paysans leurs instrumens, ce qui nous oblige <strong>de</strong> nous assembler tantost, pour<br />

tascher d'y remedier. Cependant j'ay creu vous en <strong>de</strong>voir parler, pour que si par<br />

hazard la cour <strong>de</strong> France en estoit informée, et vous en parlat, que vous sçeussiez<br />

la chose. Je vous offre tous mes respects et suis avec tout l'attachement que je dois<br />

.... A Orenge, ce 4 e d'Avril 1662.<br />

5784. Aan graaf <strong>de</strong> Brienne Jr. 4)<br />

. (K.A.)<br />

Het is wel bedroevend <strong>voor</strong> mij, dat <strong>de</strong> Koning mij niet wil hooren en<br />

1) Sylvius.<br />

2) Zie blz. 369.<br />

3) Zie bene<strong>de</strong>n.<br />

4) No. 5784 a. In een Latijnsch briefje van 6 April (K.A.) verzoekt hij Brienne hem te mel<strong>de</strong>n,<br />

wat <strong>voor</strong> uitslag hij kan verwachten.<br />

Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663

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