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qu'il n'y avoit point de Hotman qui entreprist de mettre la main sur la viole en leur
presence; et l'auteur de ces galimatias est bien satisfaict de ce que ces illustres ont
faict grand cas de ses compositions, et les ont voulu executer de leurs precieuses
mains. Bref je ne vous envoye pas ceste copie par indignation, mais pour vous en
faire rire, comme font icy les plus sçavans; et croyez moy qu'on a icy des oreilles,
aussi bien qu'en France, et que l'arbitrage de ces oreilles ne tend point au prejudice
du galimatiasseur, qui n'estant pas violon, ne se met guere en peine d'une ou d'autre
censure, croyant pouvoir rendre compte de chasque passage et note de ses
productions, s'il en valoit la peine, comme peut estre ne feroit pas son maistre
d'escole. Je veux qu'il ayt la main mignarde; les Anglois ont la mesme perfection
des leur naissance. Mais je demande le beau et le bon, le doux et le sçavant. Si
vous autres Messieurs trouvez cela au S. r Hotman, il a beaucoup d'obligation à vos
bontez; et bon prou vous fasse. Ne laissez pourtant pas de rire de la lettre; on en
faict autant icy de quelques pieces que le mesme auteur m'a autrefois envoyées
pour le theorbe, pitoyables en effect, et qui ne debvoyent pas porter son nom. S'il
touche l'instrument à l'advenant, je vous prie de nous venir entendre en Hollande.
C'est où vous me trouverez tant que je vivray ..... 7 e Octob. 1660.
Ne souffrez pas que le S. r Hotman me croye en colere de sa censure; je ne me
fasche jamais contre ceux qui me donnent à rire.
5659. Aan Elisabeth, prinses van Hohenzollern 1)
. (K.A.)
Il y a nouvelle icy au logis de vostre drossart de Berghe 2) qu'il seroit malade à la
mort en Brabant. Si Dieu dispose de sa vie, je ne sçay si V.A. pourroit avoir l'oeil
sur quelqu'autre, mais cela n'estant, j'oseroy la supplier tres-humblement de se
souvenir, que j'ay des fils aussi capables de tel employ qu'on en puisse trouver au
païs. Cela part de la bouche d'un pere, Madame, et le tesmoignage est reprochable,
mais s'il vous plaist de vous en faire informer d'ailleurs, je pense que vous auriez
peine à me faire dementir. Je supplie en suitte, que, le cas arrivant, V.A. vueille
avoir la bonté de se souvenir de l'anciene bienvueillance dont elle m'a voulu honorer
..... 14 Oct. 1660.
5660. Aan N. Oudart 3)
. (K.A.)
For our Orenge businesse, your Royal Mistriss may be sure, we are mindfull enough
of what her Highnesse was pleased to tell us at our last meeting. There was a word
spoken amongst others, touching I know not what partiality. Thereupon, Sir, you
may freely assure her Royal High. e that I know no partiality, neither in myselfe, nor
in our collegues, but for the interests of the Prince her sonn, and those that were
otherwayes affected would declare themselve meere ridiculous fools. For what is
to me the good or ill of the howse of Orenge, but for the Masters good and service,
to whom I am sworn? Or have I anie relation to a count of Dona, or anything to hope
or expect from him? As for the account he is to give, he has told us d'abord, that it
is the onely subject of his comming hither 4) ; and so we expect him with the first,
1) Kopie. - Zie III, blz. 505.
2) Bergen op Zoom.
3) Boven den brief staat: Extr[aict]. - Zie blz. 78.
4) Frederik van Dohna, de gouverneur van Oranje, kwam, nadat het vorstendom door Lodewijk
XIV bezet was, in October 1660 in den Haag, om zich te verantwoorden. Men vertelde dat
Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663