17.08.2013 Views

bekijk - digitale bibliotheek voor de Nederlandse letteren

bekijk - digitale bibliotheek voor de Nederlandse letteren

bekijk - digitale bibliotheek voor de Nederlandse letteren

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

144<br />

voyons accepter les assignations <strong>de</strong> V.A. que Heenvliet avoit rapportées aveq tant<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>sdain, m'est suspecte, autant qu'à M. Wieman. Il fault qu'il y ayt quelque chose<br />

qui cloche en ce meschant codicille, dont ils se rejouïssent <strong>de</strong> le veoir receu. En<br />

effect, ils ne sçauroyent jamais prouver par ce texte là, que Breda doibt estre affecté<br />

avec ses offices et benefices, puisqu'il est sans distinction, et le choix par consequent<br />

à celuy qui assigne. Il n'y a rien <strong>de</strong> si bon que <strong>de</strong> dire tout haut, que V.A. s'en va -<br />

comme cela est bien veritable - afin qu'ils se hastent <strong>de</strong> sortir d'affaires, s'ils veulent,<br />

puisqu' autrement il y a moyen <strong>de</strong> les chicaner encor dix ans, et disputer toute chose.<br />

Ce que je feray tantost sonner bien clair où nostre petit greffier 1) l'entendra, car c'est<br />

leur grand conseiller, autant et plus que Crommon, et l'espion juré du Conseil.<br />

J'ay remué l'affaire <strong>de</strong> nostre instruction, par ordre exprès <strong>de</strong> V.A. qui m'asseura<br />

lors qu'elle nous secon<strong>de</strong>roit. Je n'entens pas, que c'est qui la <strong>de</strong>stourne <strong>de</strong> ceste<br />

intention, à son <strong>de</strong>sservice tres-manifeste, et à la honte publique du Conseil, où il<br />

y en a qui serviront ainsi aveq peu <strong>de</strong> satisfaction pour leurs peines. Dernier <strong>de</strong><br />

Febvr. 1652.<br />

5223. J. Gaultier 2)<br />

. (L.B.)<br />

J'ay receu celle dont il vous a pleu honnorer vostre serviteur. Le souvenir qu'avez<br />

<strong>de</strong>s petitz <strong>de</strong>voirs que j'ay taché <strong>de</strong> vous rendre sont cy peu <strong>de</strong> chose qui ne merite<br />

<strong>de</strong> vous le moindre remerciment. J'ay eu cy peu <strong>de</strong> temps a faire quelque chose<br />

<strong>de</strong>vant Mons. r vostre filx 3) que c'est plustost sa courtoisie que mon bien joué du luth.<br />

J'espere, et mon ambition est qu'auparavant que mon jeu <strong>de</strong> luth diminue, aller<br />

exprès pour avoir l'honneur <strong>de</strong> paroistre <strong>de</strong>vant vous comme celuy que je choisis<br />

pour en juger et me donner le <strong>de</strong>rnier tiltre que j'y puis esperer. Je vous diray doncq,<br />

Monseignieur, touchant le luth que <strong>de</strong>sirez avoir <strong>de</strong> moy, Madame Staford 4) m'en a<br />

parlé sans rien conclure, estant malaise si vous n'enten<strong>de</strong>z mais raisons. Ledit luth<br />

a esté choisi dans une quantite d'autre venant <strong>de</strong> Bolonnie 5) et le seul <strong>de</strong> Laux<br />

Maller 6) , mort cent cinquant ans passés, et achetté par un nommé Jehan Ballard 7) ,<br />

joue[u]r <strong>de</strong> luth <strong>de</strong> Sa Majesté, et luy a coutté soixante pistolles, le corps et la table<br />

seullement; <strong>de</strong>puis l'ayant fait acommo<strong>de</strong>r et apporté en Angleterre durant la vie<br />

dudit Jehan Ballard, jamais le Roy n'a sceu avoir ledit luth pour aucun argent ou<br />

menace que se fut. L'homme venant a mourir, le 8) luth e[s]t <strong>de</strong>meuré entre les mains<br />

<strong>de</strong> quelques pauvres parans qui, aprais plusieurs <strong>de</strong>bats et marchez, a-t-on donne<br />

cent livre esterlin. Et apres le Roy me l'a donné, qui est la seule chose que j'ay <strong>de</strong><br />

reste apres trent anné <strong>de</strong> service. Et l'excellence d'un bon luth augmente ou diminue<br />

le jeu d'aucune personne. Je vous laisse don[c], Monseignieur, le juge <strong>de</strong> cette<br />

affaire; il n'y aura jamais personne que vous qui l'aye pour quelque grand somme<br />

que ce soit. Et pour traiter avec vous comme avec celuy que j'onore au <strong>de</strong>[r]nier<br />

point, si l'avez agr[e]able, je vous envoiray le luth et en jou[e]rez et le montrerez et<br />

comparrez ainsy qu'il vous plaira. Et 9) peult estre que l'humeur vous passera et serez<br />

raçasié en ayant joué, pourveu que me le renvoyez sein et sauf, je seray content.<br />

1) Buysero.<br />

2) Uitgegeven door Jonckbloet en Land, t.a.p., blz. CCIX. - Zie I, blz. 301.<br />

3) Lo<strong>de</strong>wijk, die te Lon<strong>de</strong>n was.<br />

4) Zie III, blz. 159.<br />

5) = Boulogne<br />

6) Zie IV, blz. 140.<br />

7) Zeker famille van <strong>de</strong> beken<strong>de</strong> muziekuitgeversfirma; zie IV, blz. 303.<br />

8) Er staat: et le<br />

9) Er staat: Est<br />

Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!