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en viendroit encor tous les jours <strong>de</strong> plus bizearres. Cependant ceste-cy m'importune,<br />

et m'incommo<strong>de</strong>, et me chagrine, et m'interesse, comme vous pouvez croire .....<br />

Paris, 9 e Mars 1663.<br />

6038. Aan M. le Tellier. (H.A.)<br />

La Tutele <strong>de</strong> S.A. Monseigneur aura subjet <strong>de</strong> rendre graces au Roy, comme je le<br />

fay tres-humblement en son nom, <strong>de</strong> ce qu'à mon instance il a pleu à S.M. <strong>de</strong> lever<br />

l'empeschement donné à nos fermiers à Orange par la saisie faicte par M. le<br />

comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Gaut à la requeste du S. r <strong>de</strong> Beauregard, comme je l'apprens par<br />

la teneur <strong>de</strong> l'escrit qui me fut envoyé hier <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> Monsieur le marquis <strong>de</strong><br />

Louvoy, esperant que ce comman<strong>de</strong>ment sera mieux observé que n'a esté celuy<br />

lequel dès le mois <strong>de</strong> Juillet <strong>de</strong> l'an passé vous aviez prins la peine, Monsieur,<br />

d'envoyer audit Sieur comman<strong>de</strong>ur assez à mesme intention. Mais comme cest<br />

ordre se trouve clausulé d'une disposition directe du Roy à la charge du domaine<br />

<strong>de</strong> sadite Alt. e dont à diverses fois S.M. a eu la bonté <strong>de</strong> me <strong>de</strong>clarer qu'elle<br />

n'entendoit pas qu'on se meslast en aucune sorte, je suis obligé <strong>de</strong> vous representer,<br />

Monsieur, que si ce n'est pas inadvertence que ceste clause s'est coulée audit<br />

escrit 1) et, comme je ne veux esperer, qu'il n'y ayt moyen <strong>de</strong> l'en oster, il ne m'est<br />

permis <strong>de</strong> l'accepter en ceste forme. Nous ne sçaurions empescher un Roy si<br />

puissant <strong>de</strong> traicter un Prince voisin comme il luy plaist, mais on ne sçauroit nous<br />

empescher <strong>de</strong> supplier un Roy si juste <strong>de</strong> ne vouloir souffrir qu'un Prince orphelin<br />

se trouve interessé en faveur d'un subject et officier, qui luy est comptable et doibt<br />

attendre <strong>de</strong> sa main la faveur et la justice qu'il est prest <strong>de</strong> luy <strong>de</strong>partir comme à<br />

tous ses subjects, et qui mesme luy ont esté promises solemnellement à l'occasion<br />

<strong>de</strong> ce dont il s'agit. Que si le Roy daigne honorer cest homme <strong>de</strong> sa protection, en<br />

tant que serviteur <strong>de</strong> feu Madame la Princesse Royale, il semble y avoir lieu <strong>de</strong><br />

presumer que le fils unique <strong>de</strong> ceste Princesse et <strong>de</strong> là proche parent <strong>de</strong> S.M. a un<br />

peu plus <strong>de</strong> droict d'esperer en ceste protection que ne faict un officier <strong>de</strong> sa Maison,<br />

à qui ce seroit assez <strong>de</strong> faveur s'il avoit pleu à S.M. <strong>de</strong> faire tesmoigner à la Tutele<br />

qu'elle auroit bien aggreable qu'on eut quelque soin <strong>de</strong> ses interests. Et c'est ce<br />

que je me promets, Monsieur, que vous ne voudrez pas faire difficulté <strong>de</strong> representer<br />

au Roy aux occasions. Pour ce qui me regar<strong>de</strong>, je vous supplie tres-humblement<br />

<strong>de</strong> ne trouver pas mauvais que je vui<strong>de</strong> promptement mes mains <strong>de</strong> ce papier. Je<br />

sçay que vous en comprenez bien la raison. C'est, en un mot, que si je ne suis<br />

assez heureux pour rendre service d'importance à mon Maistre en sa minorité, il<br />

ne faut pas au moins que quand il sera venu en aage et quand peut estre je ne<br />

seray plus, il trouve que j'ay esté assez impru<strong>de</strong>nt pour donner volontairement la<br />

main à chose qui tendist à son prejudice. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pardon <strong>de</strong> ceste nouvelle<br />

importunité, et tousjours la grace que j'estime tant, <strong>de</strong> me pouvoir dire ..... 11 Mars<br />

1663.<br />

1) In dit stuk, gedateerd 18 Febr. 1663, beveelt <strong>de</strong> Koning <strong>de</strong> Gaut <strong>de</strong> ‘fermiers’ niet langer te<br />

hin<strong>de</strong>ren, maar <strong>de</strong> ‘saisies’ mogen niet ver<strong>de</strong>r gaan dan tot 20000 livres, die Beauregard<br />

beweert, dat men hem nog schuldig is.<br />

Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663

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