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5590. H. Picardt 1)
. (B.M.)
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Ik voel zeer groote vereering voor u. Wilt ge zoo vriendelijk zijn, uw naam in mijn
album te schrijven? Franequerae, CIƆIƆCLVIII, Pridie Non. (6) Oct.
5591. Aan H. du Mont 2)
. (K.A.)
‘Je vous renvoye mes petits papiers avec les vostres, où j'ay marqué ce que j'estime
digne de correction ou non. Vous avez bien ouy nommer le prince de Venosa 3) , qui
a mis en lumiere une si grande quantité de livres de madrigales italienes. Il y en a
de tres-excellentes, et qui marquent son grand sçavoir; d'autres, et pour la pluspart,
sont bizearres audelà de toute regle et coustume. Representez-vous, que vous
avez à faire à un homme dont l'humeur est un peu semblable à celle de ce prince,
et souffrez là dessus mes extravagances, mais non pourtant mes fautes. Que si
d'avanture vous rencontrez quelques suitte de quintes, quartes, ou octaves, qui
pourroyent m'estre eschappées à la haste, et en songeant ailleurs - comme ce
mestier est fort loin de ma vocation et condition - vous m'obligerez d'y passer la
plume sans heziter; comme mesmes, si par la transposition de quelque note vous
voyez du jour à pouvoir radoucir quelque chose qui pourroit choquer les plus delicats,
je suis bien content que cela se fasse, mais je suis un peu jaloux de la suitte de
mes modulations, et desire bien qu'on les conserve autant qu'il est aucunement
possible. Les regles ne me sont pas inconnues, mais j'y trouve si peu de constance,
et tant de contradiction parmi les auteurs, que je pense tous avoir en François,
Italien et autres langues, que çà et là je me joins à ceux qui sont de mon opinion,
laquelle, à la reserve de ces grosses incongruitez reconnues par tout le monde, je
tiens aussi valable que chascune la siene. Et en effect, je me souviens tousjours
de ce que dit vostre Jesuïte Parran 4) , qu'on evite toute sorle de fausses relations
contre la basse, et non contre les autres parties, pour ce que ce seroit un trop grand
travail. Et ailleurs: que pour trop observer on oste une bonne partie de la grace à
la musique. Qui veritablement est une insigne folie, en matiere dont la demonstration
principale depend du goust des oreilles, qui est aussi divers que celuy des langues.’
En men komt werkelijk tot de gekste conclusies. Vele dingen kan men in acht nemen,
‘mais je resiste à la superstition, et non au culte religieux. En somme, Monsieur, je
vous supplie de vouloir user de ce temperament en la reveüe de mes oeuvres, sans
vous donner la peine de m'adviser à tout bout de champs de ce que vous y
rencontrez. Je me mets en bonne main, quand vous entreprenez ma censure, et je
suis fort content d'y acquiescer soubs les reserves que dessus’ ..... (10 e Octob.
1658) 5) .
1) Waarschijnlijk Henricus Picardt, die op 17-jarigen leeftijd op 27 Nov. 1653 als student te
Groningen werd ingeschreven. Deze Omlando-Groninganus heeft vreemde lotgevallen gehad.
Na te Orleans gepromoveerd te zijn in de rechten, begaf hij zich naar Parijs en werd daar in
1667 zelfs kamerheer van Lodewijk XIV. Maar intusschen verdiende hij den kost door dagelijks
eenige uren in eene verkleeding liedjes te zingen op den Pont Neuf. Uit Frankrijk uitgewezen,
is hij naar zijn geboorteland teruggekeerd, raad en syndicus der Ommelanden geworden en
in 1712 gestorven.
2) Uitgegeven door Jonckbloet en Land, t.a.p., blz. 32. - Zie blz. 232.
No. 5591 a. Een brief van 22 Oct. (K.A.), uitgegeven t.a.p., blz. 33, handelt over eene quaestie
uit de theorie der muziek.
3) Zie II, blz. 183.
4) Zie III, blz. 132.
5) Boven het Hs. staat: Extraict du 10 e Octob. 1658.
Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663