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367<br />

pristes la peine d'y envoyer la lettre <strong>de</strong> Son Altesse Electorale. Des que je fus <strong>de</strong><br />

retour je m'enquis soigneusement <strong>de</strong> vostre <strong>de</strong>meure, et le len<strong>de</strong>main je ne manquoy<br />

pas d'aller en vostre logis pour vous offrir mes services, mais le malheur voulut pour<br />

moy que vous estiez <strong>de</strong>sja parti pour la cour. Son Altesse Electorale me comman<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> vous secon<strong>de</strong>r dans les sollicitations et les affaires qui vous ont amené, si vous<br />

jugez que j'y puisse contribuer quelque chose. C'est ce qui m'oblige, Monsieur, <strong>de</strong><br />

vous prier <strong>de</strong> me faire la grace <strong>de</strong> m'escrire si vous estimez que mon ai<strong>de</strong> vous soit<br />

necessaire, et s'il faut que je me ren<strong>de</strong> aupres <strong>de</strong> vous, j'executeray punctuellement<br />

vos ordres. Je serois allé moy mesme vous trouver pour vous assurer que je seray<br />

ravy <strong>de</strong> contribuer a l'expedition <strong>de</strong> vos affaires, et pour obeir aux comman<strong>de</strong>ments<br />

<strong>de</strong> Son Altesse Electorale mon maistre, et pour vous tesmoigner en particulier que<br />

j'ay une forte inclination à vous servir, mais comme je scay que vostre addresse ne<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> point <strong>de</strong> seconds, et que <strong>de</strong> plus vous en avez <strong>de</strong> plus que suffisants<br />

dans les personnes <strong>de</strong> leurs Excellences, Mess. rs les ambassa<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong> 1) ,<br />

j'ay jugé, qu'il n'estoit pas necessaire que j'allasse vous trouver sans vos ordres<br />

expres, dans l'attente <strong>de</strong>squels je <strong>de</strong>meure ..... A Paris, ce 29 Octob. 1661.<br />

5723. De S. t Sauveur 2)<br />

. (H.A.)<br />

C'est avec une joye sans egalle que je viens d'apprendre vostre heureuse arrivée<br />

a Paris. Je prie le grand Dieu qu'il nous veuille bientost honorer <strong>de</strong> vostre veue en<br />

parfaicte santé en nos quartiers, afin <strong>de</strong> <strong>de</strong>livrer les pauvres fi<strong>de</strong>lles sujets <strong>de</strong> Son<br />

Altesse nostre souverain Prince - a qui Dieu donne longue et heureuse vie - <strong>de</strong> la<br />

tyrannie <strong>de</strong> laquelle ils sont oppressez; ils meurent touts les jours <strong>de</strong> dix mille morts,<br />

car ils sont sujetz a l'azard <strong>de</strong> leur vie par les frequents assasinats permis et soufferts<br />

pas ceux qui ont l'autorité en ce temps en mains, les dueils et apelz frequens<br />

pratiquez par les officiers du Roy qui sont au chasteau aux gentilhommes <strong>de</strong> l'estat<br />

contre les edits et <strong>de</strong>ffences du Roy, la poison frequente et familiere contre les plus<br />

fi<strong>de</strong>lles serviteurs <strong>de</strong> nostre souverain Prince. L'injustice est sans pareille, car si<br />

quelques fi<strong>de</strong>lles serviteurs du Prince ont <strong>de</strong>s proces, ils sont jugez contre tout droit<br />

et la justice, à leur <strong>de</strong>savantage. Enfin, Monsieur, nous sommes touts en un estat<br />

si pitoyable, que les tormens <strong>de</strong>s damnez sembleroi[en]t estre plus agreable[s] que<br />

la <strong>de</strong>meure dans l'estat où nous sommes, si l'on ne voyoit y avoir bientost du<br />

solagement et une entiere <strong>de</strong>livrance; laquelle nous esperons <strong>de</strong> vostre bonté. J'ay<br />

osé vous faire ces plaintes par la priere que m'ont faite les fi<strong>de</strong>lles sujets <strong>de</strong> Son<br />

Altesse, qui ont eu comme moy la temerité <strong>de</strong> croire que vous auriez ceste bonté<br />

<strong>de</strong> la recevoir, et auriez pitie du rescit que je fais <strong>de</strong> leurs souffrances, et aggreeriez<br />

leurs services et respects, <strong>de</strong>squels ils vous asseurent,<br />

1) Zie blz. 363.<br />

2) Kopie. - De schrijver was ‘capitaine <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Courteson’, cen stadje in het vorstendom<br />

Oranje.<br />

Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663

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