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313<br />

autre occasion <strong>de</strong> leur pouvoir ils me tesmoigneroyent le souvenir qui leur restoit<br />

<strong>de</strong> la bonne volonté que j'avoy tousjours eue et faict paroistre au bien <strong>de</strong> leur service.<br />

Ce sont gentilshommes, Monsieur, qui m'envoyerent ce message, et c'est ce qui<br />

m'a porté à l'estimer autant faict que dit. Surtout j'ose me promettre que vous ne<br />

l'avez pas authorisé <strong>de</strong> vostre suffrage qu'en veritable intention d'ay<strong>de</strong>r, aux<br />

occurrences, à m'en faire gouster les effects et, s'il faut tout dire, Monsieur, je ne<br />

pense pas que vous en ayez esté <strong>de</strong>stourné par la preuve <strong>de</strong> ma constance<br />

tres-entiere au bien <strong>de</strong> vos interests que j'ay eu soin <strong>de</strong> vous faire veoir encor <strong>de</strong>puis<br />

mon pauvre coup failly 1) . Je retourne donc à vous supplier tres-humblement <strong>de</strong><br />

vouloir tenir la main à me faire reuscir cestuy-ci, et ceste faveur veritablement me<br />

tiendra lieu d'une obligation eternelle, et pour l'acquit <strong>de</strong> laquelle je ne cesseray<br />

jamais <strong>de</strong> prier Dieu <strong>de</strong> vous continuer ses saintes benedictions, ni <strong>de</strong> recercher<br />

les occasions où je puisse estre assez heureux pour vous faire connoistre avec<br />

combien <strong>de</strong> passion j'ay tousjours <strong>de</strong>meuré et tousjours <strong>de</strong>meureray ..... 27 Nov.<br />

1658.<br />

5596. Aan <strong>de</strong>n heer van Wimmenum 2)<br />

. (K.A.)<br />

Un bon ange vous a sauvé à ce matin <strong>de</strong> ma <strong>de</strong>rniere importunité. J'alloy vous<br />

plai<strong>de</strong>r <strong>de</strong> bouche, sans 3) parler, plus que ne doibt un pere, du sçavoir et capacitez<br />

<strong>de</strong> mon fils, que j'ose bien mettre en balance contre qui que ce soit <strong>de</strong> ses<br />

competiteurs. Il y a trois articles sur lesquels je m'avance humblement à fon<strong>de</strong>r sa<br />

poursuitte, bien content <strong>de</strong> le veoir postposé, si aucun <strong>de</strong>s pretendans en peut<br />

alleguer un seul <strong>de</strong> la mesme force.<br />

Le premier et, j'avouë, le moins important, est la longue et constante amitié que<br />

j'ay eu l'honneur d'entretenir avec tous Messieurs les nobles et leurs pre<strong>de</strong>cesseurs,<br />

et les occasions qu'en suitte j'ay rencontrées et embrassées <strong>de</strong> leur rendre<br />

tesmoignage <strong>de</strong> ma tres-humble affection à leur service, en quoy je sçay bien qu'en<br />

particulier la generosité <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Wassenaer et <strong>de</strong> plusieurs autres ne voudra pas<br />

me <strong>de</strong>sadvouër.<br />

Le second est la suitte d'un service <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 80 ans, qu'ayeul et oncle et pere<br />

<strong>de</strong> mon pretendant avons rendu à l'Estat, sans interruption et, graces à Dieu, sans<br />

reproche.<br />

Le troisiesme est la tres-courtoise asseurance qu'apparemment à l'esgard <strong>de</strong>sdites<br />

consi<strong>de</strong>rations tout le corps <strong>de</strong> vostre ordre a daigné me faire donner <strong>de</strong> sa bonne<br />

volonté envers moy et les miens pour les occasions à venir <strong>de</strong> nostre contentement<br />

et <strong>de</strong> leur pouvoir, lorsque mon fils <strong>de</strong>meura frustré <strong>de</strong> semblable esperance, et ce<br />

non pas en forme <strong>de</strong> discours particulier, mais solemnellement par la bouche <strong>de</strong><br />

M. le conseiller et pensionnaire <strong>de</strong> With, qui me semble une honeste sorte d'avantage<br />

dont tout autre qui en auroit esté gratifié, se tiendroit aucunement en droict <strong>de</strong> se<br />

prevaloir, la chose que je sache estant sans exemple et à d'autant plus forte raison<br />

ne <strong>de</strong>bvant <strong>de</strong>meurer sans effect.<br />

J'alloy, Monsieur, comme je vien <strong>de</strong> dire, vous rememorer ces trois articles, pour<br />

quand vous trouveriez à propos <strong>de</strong> les mettre en oeuvre en ma faveur. Vous ne<br />

sçaurez que la moitié du gré à ce bon ange, <strong>de</strong> ce qu'il souffre qu'on vous en<br />

persecute encor par escrit. Mais, enfin, un coeur <strong>de</strong> pere n'a point <strong>de</strong> retenue en<br />

telles occurrences. C'est toute l'excuse que je suis capable d'en produire, si vous<br />

1) Zie No. 5408.<br />

2) Uitgegeven door Jorissen, t.a.p., blz. 194. - Zie blz. 305.<br />

3) Er staat: que sans<br />

Constantijn Huygens, Briefwisseling. Deel 5: 1649-1663

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