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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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entre des races qui se haïssaient et se combattaient depuis des<br />

temps immémoriaux. Signe encourageant tout de même, les<br />

guerriers affectés à sa garde personnelle avaient choisi d’appeler<br />

leur corps les Faucons de la Nuit, une référence à sa peau<br />

sombre, mais aussi au nom que les Urgals lui donnaient<br />

invariablement lorsqu’ils s’adressaient à elle : Dame Qui-<br />

Marche-La-Nuit.<br />

Chose que jamais elle n’aurait avouée devant Jörmundur,<br />

Nasuada n’avait pas tardé à apprécier la sécurité accrue dont<br />

elle jouissait grâce à eux. Non contents d’être maîtres dans le<br />

maniement de leur arme d’élection – l’épée pour les humains, la<br />

hache pour les nains, et divers instruments insolites pour les<br />

Urgals –, beaucoup étaient des enchanteurs de talent. Et tous<br />

lui avaient juré fidélité éternelle en ancien langage. Depuis<br />

l’instant où les Faucons de la Nuit avaient pris leurs fonctions,<br />

ils ne l’avaient pas laissée seule avec qui que ce fût, à l’exception<br />

de Farica, sa servante.<br />

Du moins jusqu’à ce jour.<br />

Elle leur avait demandé de sortir de la tente, consciente que<br />

sa rencontre avec Fadawar risquait d’entraîner le genre<br />

d’effusion de sang que les Faucons de la Nuit se sentiraient<br />

contraints d’empêcher par sens du devoir. Même en leur<br />

absence, elle n’était pas sans défense : elle cachait une dague<br />

dans les plis de sa robe, un poignard plus petit sous son corsage,<br />

et Elva, l’enfant-sorcière dotée de prescience, masquée par un<br />

rideau derrière le siège sculpté, était à son poste, prête à<br />

intervenir en cas de nécessité.<br />

Fadawar frappa le sol de son sceptre long de quatre pieds. Le<br />

bâton ouvragé était en or massif, comme l’incroyable<br />

assortiment de bijoux dont le chef s’était paré : ses avant-bras<br />

étaient couverts de bracelets en or et son torse, d’un plastron en<br />

or martelé ; d’épaisses chaînes d’or pendaient à son cou, et des<br />

disques d’or blanc ciselé étiraient les lobes de ses oreilles. Sur sa<br />

tête reposait une couronne d’or resplendissante, de proportions<br />

telles que Nasuada se demandait comment le cou de Fadawar<br />

en supportait le poids, et par quel prodige elle tenait en place.<br />

C’était à croire qu’on avait boulonné cet édifice monumental,<br />

haut de deux pieds et demi, aux os du crâne qui lui servait de<br />

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