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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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faisaient face, l’épée au poing. Ils chargèrent. Il esquiva sur sa<br />

droite, saisit le poignet du premier soldat au moment où celui-ci<br />

levait sa lame, et le gratifia d’un direct du poing à l’aisselle.<br />

L’homme s’effondra, et ne bougea plus. <strong>Eragon</strong> expédia deux<br />

autres adversaires de vie à trépas en leur tordant la tête jusqu’à<br />

leur briser la colonne vertébrale. Le quatrième fonçait sur lui en<br />

brandissant son arme. Trop tard. <strong>Eragon</strong> ne pouvait plus<br />

l’éviter.<br />

Acculé, il frappa de toutes ses forces à la poitrine. Une<br />

fontaine de sang et de sueur jaillit de son poing sous le choc, qui<br />

défonça les côtes de l’adversaire et l’envoya rouler dans l’herbe à<br />

douze pas de là. Un cadavre arrêta sa chute.<br />

Plié en deux par la douleur, <strong>Eragon</strong> pressait sa main blessée<br />

contre lui, quatre articulations démises. La peau déchirée<br />

laissait voir le cartilage blanc. « Et zut ! » songea-t-il en<br />

regardant le sang couler. Ses doigts refusaient d’obéir ; sa main<br />

ne lui serait d’aucun secours tant qu’il ne l’aurait pas guérie.<br />

Craignant une nouvelle attaque, il fit un point rapide de la<br />

situation.<br />

Les chevaux s’étaient dispersés. Il ne restait que trois soldats<br />

vivants. À quelque distance de lui, Arya était aux prises avec<br />

deux d’entre eux tandis que le troisième et dernier s’enfuyait<br />

vers le sud par la route.<br />

Rassemblant son énergie, le jeune Dragonnier s’élança à sa<br />

poursuite. Quand il l’eut presque rattrapé, l’homme se mit à<br />

crier grâce, à promettre qu’il ne dirait rien du massacre ; il<br />

tendait ses deux mains ouvertes pour montrer qu’elles étaient<br />

vides. Lorsqu’<strong>Eragon</strong> ne fut plus qu’à trois foulées de lui, il<br />

obliqua brusquement, puis changea encore de direction et<br />

continua de zigzaguer à travers la campagne tel un lapin affolé.<br />

Les larmes ruisselaient sur ses joues, il ne cessait de supplier, de<br />

gémir qu’il était trop jeune pour mourir, qu’il voulait se marier<br />

et avoir des enfants, que ses parents le regretteraient, qu’on<br />

l’avait enrôlé de force dans l’armée, que ce n’était que sa<br />

cinquième mission, qu’il ne méritait pas ça.<br />

— Qu’est-ce que vous avez contre moi ? sanglota-t-il encore.<br />

Je n’ai fait que mon devoir. Je suis un homme bon !<br />

<strong>Eragon</strong> s’arrêta et s’obligea à dire :<br />

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