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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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alors ton existence, affirma Oromis.<br />

Tendu comme un ressort, muscles crispés, <strong>Eragon</strong> serra le<br />

pommeau de son épée naine :<br />

— Quand Brom a vu Saphira pour la première fois, il s’est<br />

demandé si c’était une farce ou une tragédie. Je l’ai entendu<br />

marmonner ça entre ses dents. À l’époque, je l’ai cru effaré à<br />

l’idée qu’un simple fermier comme moi soit le premier à devenir<br />

Dragonnier depuis plus de cent ans. Je me trompais. En réalité,<br />

sa question portait sur le fait que le plus jeune fils de Morzan<br />

soit appelé à reprendre le flambeau ! Est-ce pour n’être qu’une<br />

arme contre Galbatorix que Brom et vous m’avez formé ? Pour<br />

que je rachète la félonie de mon père ? Ne suis-je rien d’autre<br />

pour vous qu’un instrument, un moyen de rétablir l’équilibre ?<br />

Oromis n’eut pas le temps de répondre qu’<strong>Eragon</strong> jurait et<br />

enchaînait :<br />

— Toute ma vie n’a été qu’un tissu de mensonges ! Depuis le<br />

jour de ma naissance, en dehors de Saphira, personne ne voulait<br />

de moi, ni Garrow, ni Tante Marian, ni même Brom, qui ne<br />

s’intéressait qu’au fils de Morzan et à sa dragonne. Depuis<br />

toujours, je dérangeais. Quoi qu’il en soit, je ne suis ni mon<br />

père, ni mon frère ; je refuse de suivre la voie qu’ils ont choisie.<br />

Posant les deux mains sur la table, il se pencha en avant :<br />

— Si c’est là ce qui vous inquiète, je ne suis pas près de trahir<br />

les elfes, les nains ou les Vardens en faveur de Galbatorix. Je<br />

ferai tout ce qui sera nécessaire, mais, à partir de maintenant,<br />

vous n’aurez ni ma loyauté ni ma confiance.<br />

L’air et la terre tremblèrent tandis que Glaedr grondait en<br />

montrant ses longs crocs.<br />

« Tu as plus de raisons que quiconque de nous accorder ta<br />

confiance, dragonneau, dit-il de sa voix de tonnerre. Sans nous,<br />

sans la peine que nous nous sommes donnée, il y a belle lurette<br />

que tu serais mort. »<br />

Grande fut la surprise d’<strong>Eragon</strong> quand, aussitôt après,<br />

Saphira s’adressa à Glaedr et Oromis :<br />

« Dites-le-lui. »<br />

La détresse qu’il sentait en elle le troubla :<br />

« Me dire quoi, Saphira ? »<br />

Ignorant sa question, elle poursuivit :<br />

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