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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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dragons et un œuf en Alagaësia… Je me trompe ?<br />

« Beaucoup de dragons dont Galbatorix et les Parjures ont<br />

détruit le corps sont encore vivants aujourd’hui. »<br />

— Encore vivants ?…<br />

Abasourdi, <strong>Eragon</strong> jeta un coup d’œil à Oromis. L’elfe<br />

demeura silencieux, les traits figés en une expression<br />

indéchiffrable. Plus troublant encore, Saphira ne semblait pas le<br />

moins du monde surprise.<br />

Dans un crissement d’écailles, Glaedr ajusta la position de sa<br />

tête sur ses pattes pour mieux regarder <strong>Eragon</strong> :<br />

« Contrairement aux autres créatures, notre conscience ne<br />

réside pas seulement dans notre crâne. Il y a dans notre poitrine<br />

un objet dur comme une gemme, de même composition que nos<br />

écailles. On l’appelle l’Eldunarí, ce qui signifie le cœur des<br />

cœurs. Quand un dragon éclot, son Eldunarí est transparent et<br />

terne. En général, il reste ainsi durant toute la vie du dragon et,<br />

à sa mort, il se désintègre avec son corps. Toutefois, nous<br />

pouvons, si nous le voulons, transférer notre conscience dans<br />

cet Eldunarí. Il prend alors la couleur de nos écailles et luit<br />

comme une braise. Lorsqu’un dragon fait cela, l’Eldunarí survit<br />

à sa chair, et son essence perdure. Le dragon peut aussi<br />

dégorger son Eldunarí de son vivant. Ainsi, son corps et sa<br />

conscience ont des existences séparées tout en restant reliés, ce<br />

qui s’avère très utile dans certaines circonstances. Il faut savoir<br />

que cela nous met en grand danger, car quiconque possède<br />

notre Eldunarí dispose de notre âme et peut nous contraindre à<br />

lui obéir, fut-ce pour commettre les pires félonies. »<br />

Le discours de Glaedr était si lourd de conséquences<br />

qu’<strong>Eragon</strong> en eut le vertige. Il reporta son attention sur Saphira<br />

et demanda :<br />

« Tu étais au courant de tout ça ? »<br />

Son long cou ondula avec un mouvement serpentin :<br />

« J’ai toujours été consciente de mon cœur des cœurs. Je l’ai<br />

toujours senti en moi, mais je n’ai pas pensé à t’en parler. »<br />

« C’est d’une importance capitale, et tu n’as pas pensé à m’en<br />

parler ? »<br />

« Estimerais-tu ton estomac, ton foie, ton cœur ou un autre<br />

organe suffisamment digne d’intérêt pour m’en parler, <strong>Eragon</strong> ?<br />

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