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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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de hoquet. Écartant les pattes pour un meilleur équilibre, il<br />

tendit le cou droit devant lui. Sous sa cuirasse d’écailles<br />

scintillantes, tout son corps se tendait dans l’effort. Les<br />

mouvements de sa gorge s’accélérèrent, puis il abaissa la tête à<br />

la hauteur d’<strong>Eragon</strong> et ouvrit les mâchoires, répandant un flot<br />

d’air chaud à l’odeur âcre. <strong>Eragon</strong> plissa les yeux, réprima un<br />

haut-le-cœur et scruta les profondeurs de la gueule béante.<br />

Après une dernière contraction, une lueur dorée apparut parmi<br />

les replis humides de chair rouge sang. Une seconde encore, et<br />

un globe d’environ un pied de diamètre roula sur la langue<br />

vermeille du dragon, si vite qu’<strong>Eragon</strong> le rattrapa de justesse.<br />

Tandis que ses doigts agrippaient l’Eldunarí gluant de salive,<br />

le jeune homme recula, le souffle court ; soudain, il ressentait<br />

les émotions de Glaedr, les sensations de son corps. L’excès<br />

d’informations lui donnait le vertige. C’en était trop, de même<br />

que l’intimité de ce contact. Il avait beau s’y attendre, le choc<br />

n’en était pas moins grand : il tenait tout l’être de Glaedr entre<br />

ses mains !<br />

L’imposant dragon d’or sursauta lui aussi, puis il secoua la<br />

tête et protégea sa conscience à nu. Malgré les barrières<br />

mentales, <strong>Eragon</strong> percevait encore les ondes changeantes de ses<br />

pensées et les nuances de son humeur.<br />

L’Eldunarí ressemblait à un joyau géant couleur d’or. Sa<br />

surface tiède était faite de centaines de facettes aux arêtes<br />

aiguës, aux angles et à la taille variables. Le centre diffusait une<br />

lumière atténuée, comme celle d’une lanterne sourde, une<br />

lumière qui palpitait à un lent rythme régulier. Au premier coup<br />

d’œil, cette clarté paraissait uniforme ; en l’observant mieux,<br />

<strong>Eragon</strong> y distinguait de minuscules courants, des ondes qui se<br />

croisaient, s’entrelaçaient de manière imprévisible. Dans ce flux<br />

continu, il y avait des taches plus sombres, presque immobiles,<br />

et de soudains jaillissements d’étincelles pas plus grosses que<br />

des têtes d’épingles, qui brillaient un instant avant de se fondre<br />

dans le rayonnement d’ensemble. Le cœur était vivant !<br />

— Tiens, dit Oromis en lui tendant un solide sac de toile.<br />

Au grand soulagement d’<strong>Eragon</strong>, son lien avec la conscience<br />

de Glaedr se rompit dès qu’il eut rangé l’Eldunarí dans le sac et<br />

que ses mains ne furent plus en contact direct avec la pierre<br />

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