29.06.2013 Views

[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

gardes resserrèrent les rangs, à l’exception d’un Urgal, qui<br />

coupa la route du coureur en brandissant sa massue. L’homme<br />

s’arrêta net et, sans même reprendre son souffle, s’écria à un<br />

débit précipité :<br />

— Dame Nasuada ! Les elfes sont là ! Les elfes sont arrivés !<br />

Dans un moment de fol espoir, Nasuada crut qu’il parlait<br />

d’Islanzadí et de son armée. Puis elle se souvint que la reine des<br />

elfes et les siens se trouvaient près de Ceunon ; malgré leur<br />

vitesse, même eux n’auraient pas pu traverser l’Alagaësia en<br />

moins d’une semaine. « Il s’agit sans doute des douze magiciens<br />

qu’Islanzadí envoie pour protéger <strong>Eragon</strong>. » Elle claqua des<br />

doigts :<br />

— Mon cheval ! Vite !<br />

Ses bras blessés brûlaient tandis qu’elle enfourchait Foudre<br />

de Guerre. Elle attendit tout juste que l’Urgal le plus proche lui<br />

tende la petite Elva, et piqua des deux. Les muscles de l’étalon<br />

frémirent, il partit au galop. Penchée sur son encolure, Nasuada<br />

le guida le long d’une sorte de ruelle entre deux rangées de<br />

tentes, évitant hommes et bêtes qui se trouvaient sur son<br />

chemin, sautant par-dessus un tonneau d’eau de pluie qui<br />

bloquait le passage. Personne ne s’en offusqua. Les spectateurs<br />

riaient, couraient dans son sillage pour aller voir les elfes de<br />

leurs yeux.<br />

Lorsqu’elles atteignirent l’entrée nord-est du camp, Nasuada<br />

et Elva mirent pied à terre et scrutèrent l’horizon, guettant un<br />

mouvement.<br />

— Là, dit la fillette.<br />

Elle montrait du doigt douze silhouettes élancées qui<br />

émergeaient d’un bosquet de genévriers à deux miles de<br />

distance, formes floues et ondoyantes dans l’air chaud du matin.<br />

Elles couraient d’une même foulée, si vives et si légères qu’elles<br />

ne soulevaient pas de poussière et paraissaient voler à travers la<br />

campagne. Nasuada réprima un frisson. Leur mouvement était<br />

beau et leur rapidité, surnaturelle. On aurait dit une meute de<br />

prédateurs. Elle éprouvait le même sentiment de danger que le<br />

jour où elle avait vu un Shrrg – un loup géant – dans les<br />

montagnes des Beors.<br />

— Impressionnant, n’est-ce pas ?<br />

- 180 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!