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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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— Yah ! hurla celui-ci.<br />

Il tira la langue à son adversaire, le gratifia d’une collection<br />

de gestes grossiers puis s’exclama :<br />

— Tu ne toucherais pas un arbre si tu l’avais sous le nez !<br />

— Meurs, misérable humain ! gronda l’Urgal.<br />

Les bras tendus, il bondit. Deux de ses griffes tracèrent des<br />

sillons sanglants sur les côtes de Roran qui parvint cependant à<br />

s’écarter. Cette fois, il put saisir une corne du bélier, s’y<br />

cramponna, et finit par agripper l’autre malgré les efforts que<br />

déployait Yarbog pour se débarrasser de lui. Usant des cornes<br />

comme d’un levier, le jeune homme tordit le cou de l’Urgal et le<br />

jeta à terre. Tous ses muscles protestaient, la violence du<br />

mouvement raviva les douleurs de son dos blessé.<br />

Sitôt qu’il eut renversé l’adversaire, il posa le genou sur son<br />

épaule et pesa de tout son poids pour le clouer sur place. Yarbog<br />

renâclait, donnait des coups de reins, sans résultat. Roran tenait<br />

bon. Les pieds calés contre un rocher pour un meilleur appui, il<br />

renouvela l’effet de levier et tourna la tête de l’Urgal jusqu’à ce<br />

qu’elle refuse d’aller plus loin. Un homme en serait mort, la<br />

nuque brisée. La graisse rendait ses paumes glissantes et ne lui<br />

facilitait pas la tâche.<br />

L’Urgal se détendit quelques instants, puis il redressa le<br />

torse en poussant sur son bras gauche, soulevant Roran avec lui,<br />

et il joua des jambes dans une tentative pour se relever – vaine<br />

aussi. Roran grimaçait et pressait sur le cou de l’Urgal, sur son<br />

épaule. Au bout de quelques secondes, le bras de Yarbog céda,<br />

et il retomba à plat ventre.<br />

Les deux opposants haletaient comme s’ils avaient couru un<br />

marathon. Leur corps était couvert de poussière. Les poils<br />

raides et durs de l’Urgal piquaient Roran ; des filets de sang<br />

coulaient des griffures à son flanc, des plaies de son dos qui<br />

s’étaient rouvertes.<br />

Lorsqu’il eut retrouvé son souffle, Yarbog se remit à ruer, à<br />

tressauter tel un poisson pris à l’hameçon. Roran peinait, mais<br />

ne lâchait pas, indifférent aux cailloux qui lui lacéraient pieds et<br />

jambes. Le bélier, incapable de se dégager, renonça aux sauts de<br />

carpe. Laissant aller ses membres, il raidit le cou et força,<br />

relâcha la tension pour forcer encore et encore dans le but<br />

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