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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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les douze diamants cousus à l’intérieur étaient bien cachés. Ils<br />

l’étaient.<br />

L’homme attira <strong>Eragon</strong> tout près de son visage creusé de<br />

rides et lui souffla :<br />

— J’ai vu ton frère, et il brûlait. Mais il ne brûlait pas comme<br />

toi. Oh non ! La lumière de son âme brillait à travers lui, comme<br />

si elle venait d’ailleurs. Lui, il était vide ; une coquille vide en<br />

forme d’homme. Et la lumière traversait cette coquille. Tu<br />

comprends ? D’autres l’illuminaient.<br />

— Où étaient ces autres ? Tu les as vus aussi ?<br />

Le guerrier hésita :<br />

— Je les sentais à proximité, pleins de haine et de colère<br />

contre le monde et ses créatures, mais leurs corps demeuraient<br />

invisibles à mes yeux. Ils étaient à la fois présents et absents. Je<br />

ne peux pas t’expliquer mieux que ça, Tueur d’Ombre… Je<br />

n’aimerais pas m’approcher d’eux. Ils ne sont pas humains : de<br />

cela, je suis certain ; et leur haine… c’est la pire des tempêtes<br />

enfermée dans un minuscule flacon.<br />

— Et quand le flacon se brisera…, marmonna <strong>Eragon</strong>.<br />

— Exactement, Tueur d’Ombre. Je me demande parfois si<br />

Galbatorix n’aurait pas réussi à capturer les dieux eux-mêmes<br />

pour en faire ses esclaves, puis je réfléchis et ris de ma propre<br />

sottise.<br />

— Quels dieux ? Ceux des nains ? Ceux des tribus errantes ?<br />

— Est-ce si important, Tueur d’Ombre ? Les dieux sont des<br />

dieux, d’où qu’ils viennent.<br />

— Tu as peut-être raison, grommela <strong>Eragon</strong>.<br />

Tandis qu’il s’éloignait, une guérisseuse l’attira à l’écart :<br />

— Pardonnez-lui, noble seigneur. Le choc causé par ses<br />

blessures l’a rendu fou. Il parle sans arrêt de soleils, d’étoiles et<br />

de lumières qu’il prétend voir briller. Par moments, il semble<br />

être au courant de choses qu’il ne devrait pas savoir, mais ne<br />

vous laissez pas abuser : il les tient des autres blessés, qui<br />

bavardent du matin au soir. C’est qu’ils n’ont pas grand-chose<br />

pour s’occuper, les malheureux.<br />

— Je ne suis pas un seigneur, et, faute de savoir ce qu’il est,<br />

je ne le qualifierais pas de fou. Il a des capacités peu ordinaires.<br />

Si son état s’améliorait ou s’aggravait, je vous prie d’en informer<br />

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