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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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c’est important pour moi. C’est généreux de ta part, très<br />

généreux. Je ne l’oublierai jamais, même si je vis jusqu’à deux<br />

cents ans et que ma barbe traîne par terre.<br />

<strong>Eragon</strong> ne put s’empêcher de rire :<br />

— J’espère qu’elle s’arrêtera de pousser avant. Tu te<br />

prendrais les pieds dedans !<br />

— C’est bien possible, commenta Orik en riant, lui aussi. De<br />

toute façon, Hvedra me la couperait dès qu’elle atteindrait mes<br />

genoux. Elle a des idées très précises sur la longueur qui sied à<br />

une barbe.<br />

*<br />

Ils quittèrent la forêt mystérieuse, Orik menant la marche à<br />

travers la brume qui tourbillonnait entre les troncs pétrifiés.<br />

Lorsqu’ils eurent rejoint les douze guerriers nains, le groupe<br />

descendit la pente du mont Thardûr, traversa la vallée en<br />

arrivant en bas, puis s’engagea dans un tunnel creusé dans la<br />

roche, si habilement masqué que jamais <strong>Eragon</strong> n’en aurait<br />

trouvé l’entrée seul.<br />

C’est avec regret qu’il laissa derrière lui le pâle soleil et l’air<br />

frais des montagnes pour s’enfoncer dans un souterrain large de<br />

six pieds et haut de huit, trop bas de plafond à son goût. Droit<br />

comme une flèche, le couloir se prolongeait à perte de vue.<br />

Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, <strong>Eragon</strong> eut tout<br />

juste le temps d’apercevoir Farr qui refermait la porte de granit.<br />

Le groupe fut aussitôt plongé dans l’obscurité complète.<br />

Quelques instants plus tard, quatorze boules lumineuses de<br />

différentes couleurs apparurent : les nains avaient sorti des<br />

lanternes sans flamme de leurs sacoches de selle, et Orik lui en<br />

tendait une.<br />

Tandis qu’ils cheminaient sous la montagne, les sabots des<br />

poneys claquaient sur le sol de pierre, remplissant l’espace<br />

d’échos discordants ; on aurait dit les cris de douzaines de<br />

fantômes déchaînés. <strong>Eragon</strong> grimaça. Il lui faudrait subir cette<br />

cacophonie sur des lieues et des lieues, puisque le tunnel se<br />

terminait à Farthen Dûr. La tête rentrée dans les épaules, les<br />

mains crispées sur les courroies de sa hotte, il s’imagina avec<br />

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