29.06.2013 Views

[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

pendant des lustres les cuves malodorantes dans lesquelles il<br />

traitait les peaux. En dépit de son apparence peu engageante, il<br />

était bon et droit.<br />

— Que puis-je faire pour toi, Tueur d’Ombre ? marmonna<br />

Gedric.<br />

— C’est déjà fait. Je suis venu t’en remercier et te payer de<br />

tes peines.<br />

— Moi ? En quoi t’ai-je aidé, Tueur d’Ombre ?<br />

Il parlait sans hâte, semblait se méfier, anticiper un piège.<br />

— Peu après mon départ de Carvahall, tu as découvert qu’on<br />

t’avait volé trois peaux de bœuf dans la hutte de séchage,<br />

derrière tes cuves. Je me trompe ?<br />

Gedric se rembrunit, passa d’un pied sur l’autre,<br />

manifestement mal à l’aise :<br />

— Ah, quant à ça, je n’avais pas fermé la hutte. Alors,<br />

n’importe qui a pu y entrer et rafler ces peaux. Avec ce qui nous<br />

est arrivé ensuite, ce n’est pas si grave. Avant de partir pour la<br />

Crête, j’ai détruit tous mes stocks pour empêcher que l’Empire<br />

et ces immondes Ra’zacs mettent leurs sales pattes sur quelque<br />

chose d’utile. Celui qui a emporté ces peaux leur a épargné la<br />

destruction. N’y revenons plus, c’est terminé.<br />

— Peut-être. L’honneur m’oblige cependant à t’avouer que<br />

c’est moi qui te les ai volées.<br />

Cette fois, Gedric le regarda droit dans les yeux, sans crainte<br />

ni respect particulier, comme un égal dont il réévaluait la<br />

conduite.<br />

— Je te les ai volées et je n’en suis pas fier. J’avais besoin de<br />

ces peaux. Sans elles je n’aurais pas survécu assez longtemps<br />

pour atteindre le Du Weldenvarden des elfes. J’ai toujours<br />

considéré cela comme un emprunt, même si je n’ai pas<br />

l’intention de te les rendre. Je te présente donc mes excuses<br />

pour ce larcin et, puisque je garde ce qu’il en reste, il me paraît<br />

juste de te payer.<br />

De sa ceinture, <strong>Eragon</strong> tira l’une des boules d’or pur, tiède<br />

d’avoir été pressée contre son corps, et il la tendit à Gedric.<br />

Lèvres pincées, mâchoire de dogue crispée, le tanneur fixait<br />

la perle de métal brillant d’un œil sévère. Il ne la soupesa pas, ne<br />

mordit pas dedans, ne fit pas d’autre insulte que de la refuser :<br />

- 292 -

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!