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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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Carn d’une voix sonore.<br />

— Non, répondit Roran. Je m’en chargerai moi-même.<br />

S’il regrettait un peu de se donner en spectacle devant tant<br />

de curieux, il était heureux que ses hommes soient auprès de lui<br />

face à la rangée de colosses à peau grise. Plus petits que les<br />

Urgals, les humains étaient tous à cheval en dehors de lui, ce qui<br />

leur donnerait un avantage au cas où les deux groupes en<br />

viendraient aux mains. Si cela se produisait, la magie de Carn ne<br />

leur serait pas d’un grand secours ; les Urgals avaient leur<br />

propre magicien, un chaman nommé Dazhgra, moins expert<br />

dans les subtilités de cet art secret, mais plus puissant que le<br />

leur.<br />

Reportant son attention sur Yarbog, Roran déclara :<br />

— Les Vardens n’ont pas coutume d’attribuer les postes de<br />

commandement au vainqueur d’un duel. Si tu tiens à te battre,<br />

je suis ton homme. Cependant, tu n’y gagneras rien. Carn<br />

prendra ma place si je suis vaincu, et c’est à ses ordres que tu<br />

devras te plier.<br />

— Bah ! Je ne te conteste pas le droit de commander les<br />

tiens. Je te dénie tout pouvoir sur nous, les béliers guerriers de<br />

la tribu Bolvek ! Tu n’as pas fait tes preuves, Puissant Marteau,<br />

tu ne peux donc être notre chef. Si tu perds, le chef, ce sera moi,<br />

et nous ne plierons ni devant toi, ni devant Carn, ni devant<br />

d’autres créatures trop faibles pour mériter notre respect.<br />

Roran réfléchit un instant avant de se résoudre à l’inévitable.<br />

Il lui fallait conserver son autorité sur les Urgals, fut-ce au prix<br />

de sa vie. Sinon, c’en serait fini de l’alliance entre les Vardens et<br />

les béliers. Il inspira profondément :<br />

— Selon les traditions de mon peuple, c’est à celui qu’on met<br />

au défi de choisir l’heure et le lieu du duel, ainsi que les armes.<br />

D’une voix gutturale, Yarbog tonna :<br />

— L’heure, c’est maintenant, Puissant Marteau. Le lieu, ici.<br />

En combat singulier, ceux de mon peuple se battent en pagne et<br />

sans armes.<br />

— La lutte sera inégale puisque je n’ai pas de cornes, observa<br />

Roran. Pour compenser ce manque, me laisseras-tu mon<br />

marteau ?<br />

Après un temps d’hésitation, Yarbog se décida :<br />

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