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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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tonnerre d’une cataracte, ne parvenait pas à se concentrer, à<br />

isoler une voix des autres. Dès qu’il croyait saisir un mot, une<br />

expression, le tumulte engloutissait le reste de la phrase. Dans<br />

un coin, un trio de ménestrels jouait et chantait une parodie de<br />

« La belle Aethrid de Dauth », ce qui ajoutait encore au bruit<br />

ambiant.<br />

Accablé par ce vacarme, <strong>Eragon</strong> grimaçait tout en se frayant<br />

un chemin jusqu’au comptoir pour parler à la serveuse. Elle<br />

était occupée et mit cinq bonnes minutes avant de le<br />

remarquer :<br />

— Vous désirez, jeune homme ?<br />

Des mèches de cheveux collaient à son visage luisant de<br />

sueur.<br />

— Vous auriez une chambre à louer ? Un endroit où je puisse<br />

dormir ?<br />

— Je ne saurais pas dire. Pour ça, il faudra vous adresser à la<br />

patronne. Elle ne devrait pas tarder à redescendre.<br />

Du doigt, la serveuse lui indiqua l’entrée sombre d’un<br />

escalier.<br />

Calé contre le comptoir, <strong>Eragon</strong> trompa son attente en<br />

observant les clients. Cet assortiment bigarré se composait pour<br />

moitié de villageois d’Eastcroft venus passer la soirée à boire.<br />

Les autres étaient pour la plupart des exilés : des hommes, des<br />

femmes, souvent des familles en transit vers des lieux plus sûrs.<br />

On les reconnaissait à leurs vêtements effilochés et sales, à la<br />

manière dont ils se tassaient sur leur siège et examinaient de<br />

dessous quiconque s’approchait d’eux. Ils s’appliquaient<br />

cependant à ne pas regarder le troisième et dernier groupe, le<br />

moins nombreux : celui des soldats de Galbatorix. Les hommes<br />

en tuniques rouges étaient les plus bruyants du lot. Ils riaient<br />

fort, parlaient haut et cognaient sur les tables de leurs poings<br />

gantés de fer, engloutissaient la bière comme s’il en pleuvait et<br />

pelotaient les jouvencelles assez sottes pour passer près d’eux.<br />

« Pourquoi se conduisent-ils ainsi ? Parce qu’ils savent que<br />

personne ne s’opposera à eux et qu’ils prennent plaisir à faire<br />

étalage de leur pouvoir ? N’est-ce pas plutôt parce qu’on les a<br />

enrôlés de force dans l’armée de Galbatorix, et qu’ils cherchent<br />

à noyer leur honte et leur peur dans la débauche ? »<br />

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