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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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Parvenus au village, les soldats de l’Empire le traversèrent,<br />

ne s’arrêtant que pour fracasser les portes des maisons et<br />

vérifier que personne ne s’y cachait. Un chien surgit de derrière<br />

un tonneau d’eau de pluie et, le poil hérissé, se mit à aboyer<br />

contre l’envahisseur. Un soudard le tua d’un coup de lance.<br />

Les premières tuniques rouges avaient atteint le bout du<br />

village, Roran serrait déjà le manche de son marteau, prêt à<br />

charger, quand des cris aigus retentirent et lui glacèrent le sang.<br />

Un groupe de soldats émergea de l’avant-dernière maison,<br />

traînant trois personnes qui se débattaient : un homme maigre<br />

aux cheveux blancs, une jeune femme au corsage déchiré, et un<br />

garçon qui n’avait pas plus de onze ans.<br />

La sueur au front, Roran entonna à voix basse une lente<br />

litanie d’imprécations, maudissant les trois prisonniers de<br />

n’avoir pas fui avec leurs voisins, maudissant les tuniques rouge<br />

pour ce qu’elle avait fait et feraient encore, maudissant<br />

Galbatorix et maudissant le caprice du destin qui avait engendré<br />

cette situation. Derrière lui, ses hommes remuaient et<br />

marmonnaient avec colère ; ils piaffaient, pressés d’en<br />

découdre, de punir ces brutes pour leur cruauté.<br />

Lorsqu’ils eurent terminé de fouiller les maisons, les soldats<br />

de l’Empire se rassemblèrent au centre du village, en arc de<br />

cercle autour des prisonniers.<br />

« Oui ! » s’exclama Roran en lui-même. L’ennemi leur<br />

tournait le dos ; selon le plan d’Edric, c’était le moment rêvé. En<br />

prévision de l’assaut, il se dressa sur ses étriers, le corps tendu,<br />

la gorge trop sèche pour déglutir.<br />

L’officier qui commandait les tuniques rouges était le seul<br />

cavalier parmi eux. Il descendit de cheval, échangea quelques<br />

paroles inaudibles avec le villageois aux cheveux blancs. Puis,<br />

sans prévenir, il dégaina son sabre, lui trancha la tête, et recula<br />

d’un bond pour éviter le jet de sang. La jeune femme redoubla<br />

de hurlements.<br />

— Chargez, dit Edric.<br />

Le ton était si calme que Roran comprit avec un temps de<br />

retard que c’était là l’ordre qu’il attendait.<br />

— À la charge ! s’écria Sand près du capitaine.<br />

Et il s’élança au galop hors du bosquet de hêtre, suivi par ses<br />

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