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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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mettent à tuer et à piller pour trouver une compagne ? Tu<br />

connais l’histoire des tiens, Garzhvog, tu sais qu’il en a toujours<br />

été ainsi lorsque les Urgals ont signé des traités.<br />

Garzhvog soupira :<br />

— Eh bien, espérons qu’il existe des Urgralgra plus sages que<br />

nous de l’autre côté de l’océan, car nous ne serons plus de ce<br />

monde.<br />

Ils n’échangèrent pas un mot de plus cette nuit-là. Garzhvog<br />

se roula en boule pour dormir, la tête à même le sol. <strong>Eragon</strong><br />

s’enveloppa dans sa cape puis, adossé contre la souche, il<br />

observa la lente rotation des étoiles, alternant entre la veille et<br />

les rêves éveillés qui lui tenaient lieu de sommeil.<br />

Le lendemain, en fin d’après-midi, ils arrivèrent en vue des<br />

Beors. Les montagnes apparurent d’abord comme de vagues<br />

silhouettes, assemblage géométrique de plans violets et blancs<br />

sur l’horizon, puis, à mesure que le soleil déclinait, la chaîne<br />

lointaine prit du volume. <strong>Eragon</strong> distinguait maintenant la large<br />

bande noire de forêts à sa base, surmontée par la bande plus<br />

large des champs étincelants de neige et de glace, et enfin les<br />

sommets nus de pierre grise, si hauts que rien n’y poussait, que<br />

la neige n’y tombait pas. Comme la première fois qu’il les avait<br />

vues, il se sentait écrasé par leur taille. Tous ses instincts se<br />

refusaient à croire qu’une telle masse puisse exister, et pourtant<br />

il savait que ses yeux ne le trompaient pas : les Beors<br />

atteignaient une hauteur moyenne de neuf mille toises, et<br />

comptaient de nombreux pics encore plus élevés.<br />

Le soir venu, <strong>Eragon</strong> et Garzhvog ne s’arrêtèrent pas. Ils<br />

continuèrent de courir toute la nuit, et toute la journée suivante.<br />

Au matin, le ciel s’éclaira, mais il fallut attendre midi pour que<br />

le soleil se montre entre deux cimes, inondant de ses rayons le<br />

paysage plongé dans un étrange crépuscule par l’ombre des<br />

Beors. Émerveillé, <strong>Eragon</strong> fit alors halte au bord d’un ruisseau<br />

pour admirer en silence le spectacle de la nature.<br />

Tandis qu’ils longeaient l’immense chaîne montagneuse, le<br />

jeune Dragonnier éprouvait une déplaisante impression de déjàvu<br />

tant le voyage ressemblait à sa fuite de Gil’ead à Farthen Dûr<br />

en compagnie de Murtagh, de Saphira et d’Arya. Il lui sembla<br />

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