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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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troupeaux de gazelles et de buffles à peau noire, aux longues<br />

cornes recourbées vers l’arrière, erraient en liberté dans l’herbe<br />

haute. La richesse de la région tenait, il le savait, à la proximité<br />

des Beors ; les montagnes contribuaient à la formation<br />

d’énormes masses de nuages qui voguaient ensuite vers les<br />

plaines, se dispersaient sur des lieues et des lieues, apportant la<br />

pluie dans des endroits qui, sans cela, auraient été aussi arides<br />

que le désert du Hadarac.<br />

Malgré l’important chemin parcouru, <strong>Eragon</strong> n’était pas<br />

satisfait de leur avance. Entre la rivière Jiet et le lac Tüdosten,<br />

ils avaient perdu plusieurs heures à se cacher et à faire des<br />

détours pour ne pas être repérés. À présent que le lac était<br />

derrière eux, il espérait aller plus vite. « Nasuada n’avait pas<br />

prévu ce retard, oh, ça, non ! Elle s’imaginait que je courrais<br />

d’une traite et à pleine vitesse depuis le camp jusqu’à Farthen<br />

Dûr. Et quoi encore ? » Il donna un coup de pied dans une<br />

branche qui le gênait, et continua à rassembler du bois sans<br />

cesser de maugréer.<br />

Quand Garzhvog revint, <strong>Eragon</strong> avait fait un feu de trois<br />

pieds de long sur deux de large et contemplait les flammes en<br />

luttant contre le désir de glisser dans les rêves éveillés qui lui<br />

tenaient lieu de sommeil. Sa nuque craqua lorsqu’il leva les<br />

yeux.<br />

Garzhvog s’approcha ; il portait sous son bras le cadavre<br />

d’une biche dodue. Comme si elle ne pesait pas plus qu’un sac<br />

de chiffons, il la souleva, lui coinça la tête dans la fourche d’un<br />

arbre à l’écart du feu, et sortit son couteau pour la dépecer.<br />

Chancelant sur ses jambes engourdies, <strong>Eragon</strong> se releva et<br />

rejoignit Garzhvog :<br />

— Tu l’as tuée avec quoi ?<br />

— Ma fronde.<br />

— Tu comptes la cuire à la broche, ou est-ce que les Urgals<br />

mangent la viande crue ?<br />

Tournant la tête, Garzhvog l’examina par-dessous sa corne.<br />

Une lueur d’émotion indéchiffrable brillait dans son œil jaune :<br />

— Nous ne sommes pas des bêtes, Épée de Feu.<br />

— Je n’ai pas dit cela.<br />

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