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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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maître. Ne vois-tu pas que j’ai perdu ma soif de vengeance ? La<br />

rage qui brûlait en moi s’est épuisée, réduite en cendre.<br />

Réfléchis, Oromis. Qui est responsable de la guerre qui sévit<br />

dans toute l’Alagaësia ? Pas moi. Ce sont les Vardens qui ont<br />

déclenché les hostilités. Je me serais contenté de gouverner<br />

mon peuple, laissant les elfes, les nains et les Surdans vivre<br />

comme ils l’entendaient, si les Vardens m’avaient laissé<br />

tranquille. Ce sont eux qui ont décidé de voler l’œuf de Saphira,<br />

eux qui ont couvert la terre de montagnes de cadavres. Pas<br />

moi. Tu étais sage, autrefois, Oromis, et tu peux le redevenir.<br />

Renonce à ta haine et rejoins-moi à Ilirea. Quand tu seras à<br />

mon côté, nous mettrons un terme à ce conflit et ouvrirons les<br />

portes à une ère de paix pour des millénaires.<br />

Glaedr n’était pas convaincu. Il resserra l’étau de ses<br />

mâchoires, et Thorn se mit à hurler. Après le discours de<br />

Galbatorix, ce cri de douleur semblait incroyablement perçant.<br />

D’une voix claire et sonore, Oromis répliqua :<br />

— Non. Tu ne nous feras pas oublier tes atrocités par tes<br />

mensonges mielleux. Relâche-nous ! Tu n’as pas les moyens de<br />

nous garder suspendus ici beaucoup plus longtemps, et je<br />

refuse de perdre mon temps en vains échanges avec un traître<br />

de ton espèce.<br />

— Bah ! Tu n’es qu’un sot sénile ! déclara Galbatorix,<br />

courroucé. Tu aurais dû accepter mon offre ; tu aurais été le<br />

premier parmi mes esclaves. Je te ferai regretter ton<br />

dévouement aveugle à l’idée que tu as de la justice. Et tu te<br />

trompes. Je peux vous retenir ici autant qu’il me plaira. Je suis<br />

devenu aussi puissant qu’un dieu, personne ne peut rien contre<br />

moi !<br />

— Tu ne vaincras pas, dit Oromis. Les dieux eux-mêmes ont<br />

une fin.<br />

Galbatorix lâcha un ignoble juron.<br />

— Elfe, ta philosophie ne s’applique pas à moi ! Je suis le<br />

plus grand des magiciens et, bientôt, je serai plus grand<br />

encore. La mort m’épargnera. Toi, tu mourras. Et, avant de<br />

mourir, tu souffriras. Quand vous aurez tous deux enduré des<br />

souffrances inimaginables, alors, je vous tuerai, et je prendrai<br />

ton cœur des cœurs, Glaedr, et tu me serviras jusqu’à la fin des<br />

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