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[Tome 3] Christopher Paolini - Eragon - Brisingr - Archive-Host

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s’effondra sur lui ; dans un dernier sursaut avant de mourir, il<br />

lui planta un trait d’arbalète dans l’épaule. Roran se garda bien<br />

de l’ôter pour ne pas perdre tout son sang. À présent, il ne<br />

pouvait plus lever le bras. La douleur était permanente ; le<br />

moindre mouvement devenait torture mais, s’il ne se démenait<br />

pas, c’en était fait de lui. Alors, il massacrait, ignorant fatigue et<br />

blessures.<br />

Par instant, il était conscient de ses compagnons à ses côtés<br />

ou derrière lui – lorsqu’ils lançaient un javelot ou qu’une épée<br />

jaillissait sur son flanc pour embrocher l’ennemi prêt à lui<br />

fendre le crâne. Le reste du temps, il se battait en solitaire tant<br />

l’espace entre la pile de corps inertes, le chariot renversé et les<br />

murs des maisons était étroit. Sur les toits, les archers qui<br />

n’avaient pas encore épuisé leurs flèches maintenaient un tir<br />

nourri, et les traits empennés de plumes d’oie grises pénétraient<br />

les muscles et les os.<br />

Tard dans la bataille, Roran frappa un soldat de sa lance ;<br />

alors que le fer cognait contre l’armure, la hampe se fendit en<br />

deux entre ses mains. Surpris d’être encore en vie, l’homme<br />

hésita avant de lever son épée. Ce moment de distraction lui fut<br />

fatal. Plongeant sous la lame, Roran récupéra une lance<br />

abandonnée et le tua. Hélas, l’arme de remplacement ne dura<br />

pas deux minutes avant de se briser. Écœuré, il jeta les<br />

morceaux de bois à ses adversaires, prit un bouclier sur un<br />

cadavre et tira son marteau de sa ceinture. Au moins, c’était une<br />

arme sûre qui jamais encore ne l’avait trahi !<br />

L’épuisement se révéla être son ennemi le plus redoutable<br />

quand les derniers rangs ennemis approchèrent. Les hommes<br />

faisaient la queue pour se mesurer à lui l’un après l’autre. Ses<br />

membres lui pesaient, sa vision se brouillait, il manquait d’air,<br />

et pourtant, il trouvait la force de vaincre le suivant. Ses réflexes<br />

étant ralentis, les soldats lui causèrent une foule d’entailles et de<br />

bleus qu’il aurait évités sans peine un peu plus tôt.<br />

Lorsqu’il y eut enfin des pauses entre ces duels et de l’espace<br />

entre ses opposants, il comprit que l’épreuve touchait à sa fin. Il<br />

ne fit pas grâce pour autant aux douze qui restaient. Ils<br />

n’avaient aucune chance de franchir le barrage des Vardens<br />

derrière lui ; cependant, ils ne demandèrent pas merci, ne<br />

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