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Péquod

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150.000 livres de morue sèche<br />

550.000 livres de biscuit<br />

72.000 livres de pain frais<br />

2.800 livres de fréquins de beurre<br />

20.000 livres de fromage de Texel et de Leyde<br />

144.000 livres de fromage (probablement d’une qualité inférieure)<br />

550 ankers de genièvre<br />

10.800 muids de bière<br />

Si la lecture de la plupart des tables statistiques est desséchante,<br />

ce n’est pas le cas dans ce livre où le lecteur est noyé<br />

dans la grande futaille, les barils, les quarts de gallons, les canons<br />

de bon genièvre, et la bonne chère.<br />

À l’époque, j’ai consacré trois jours à la studieuse digestion<br />

de toute cette bière, de ce bœuf, de ce pain, au cours de laquelle<br />

bien des pensées profondes me vinrent, susceptibles d’une application<br />

transcendantale et platonicienne. En outre, j’ai consulté<br />

des tables, dressées par moi, des quantités probables de morue<br />

sèche etc. consommées par chaque harponneur de<br />

l’ancienne pêcherie au Groenland et au Spitzberg. Tout d’abord,<br />

les quantités de beurre et de fromage de Texel et de Leyde<br />

consommées paraissent surprenantes, je les impute, toutefois, à<br />

leur naturel lardeux, à un appétit de graisse augmenté par leur<br />

métier et plus spécialement au fait qu’ils poursuivent leur gibier<br />

dans ces glaciales mers polaires, et jusque sur les côtes du pays<br />

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