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Péquod

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l’invoque dans les dernières convulsions de la mort. Lui aussi<br />

adore le feu, fidèle et noble vassal du soleil ! Oh ! que ces yeux<br />

pleins de préjugés voient ces spectacles justifiant ces préjugés.<br />

Vois, prisonnier de lointaines eaux, au-delà du moindre bourdonnement<br />

de bonheur ou de malheur humain, dans ces mers<br />

sincères et justes où il n’est point de rocher où puissent<br />

s’inscrire les traditions, où, depuis des âges vieux comme la<br />

Chine les vagues muettes ont roulé sans que non plus il leur fût<br />

parlé, telles les étoiles qui brillent sur la source inconnue du<br />

Niger, ici aussi la vie meurt, pleine de foi, tournée vers le soleil,<br />

mais vois ! à peine la mort a-t-elle fait son œuvre qu’elle retourne<br />

le corps et l’oriente d’un autre côté.<br />

Oh ! toi, moitié de la nature sombre comme une Indienne,<br />

qui t’es construit un trône solitaire avec les os des noyés, quelque<br />

part au cœur de ces mers sans verdures, tu es la reine infidèle<br />

qui ne me parles que trop de vérité dans la vaste étreinte du<br />

typhon et l’ensevelissement silencieux du calme qui le suit. Et ce<br />

n’est pas non plus sans me servir de leçon que ta baleine tourne<br />

vers le soleil sa tête mourante pour se retourner encore.<br />

Oh ! flancs puissants trois fois cerclés de fer ! Oh ! souffle<br />

d’arc-en-ciel qui monte vers les nues ! et celui qui peine et celui<br />

qui s’élance sont également vains ! En vain, ô baleine, quêtes-tu<br />

l’intercession du soleil, là-haut, fécondateur qui appelle à la vie,<br />

mais ne la rends pas. Mais toi, moitié sombre, tu me berces<br />

d’une foi plus noire et plus fière. Tout ce que tu as confondu indiciblement<br />

flotte ici sous moi, je suis soutenu au-dessus de la<br />

surface par les souffles d’êtres autrefois vivants, exhalés en tant<br />

que souffles, mais devenus eau à présent.<br />

C’est pourquoi je te salue, je te salue à jamais, ô Mer dont<br />

les flots éternels sont le seul repos de l’oiseau sauvage. Né de la<br />

terre, allaité cependant par l’Océan, les collines et les vallons<br />

m’ont servi de mère mais la boule pourtant est ma sœur adoptive.<br />

– 677 –

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