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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> Josephe : Antiquités judaïques, XII<br />

[55] La transplantation par Antiochus en Asie mineure de Juifs de<br />

Babylonie serait un fait très intéressant pour l'histoire de la diaspora si<br />

l'authenticité du rescrit pouvait être tenue pour certaine. Elle est<br />

malheureusement très contes<strong>table</strong>, et les mesures analogues prêtées à<br />

Ptolémée Sôter par le Pseudo-Aristée et le Pseudo-Hécatée ne peuvent être<br />

alléguées en sa faveur. Les deux phrases plus haut (Je suis persuadé, …)<br />

sont particulièrement suspectes. Le document pourrait avoir été forgé à<br />

l'époque de César, pour appuyer les prétentions <strong>des</strong> colons juifs d'Asie<br />

mineure.<br />

[56] Il faut rappeler ici que d'après <strong>Josèphe</strong> lui-même (Ant. jud., XIV, §<br />

287) beaucoup de Grecs contestaient l'authenticité <strong>des</strong> actes judéophiles<br />

attribués aux Perses et aux Macédoniens, parce qu'ils n'étaient conservés<br />

que chez les Juifs eux-mêmes et « chez d'autres barbares ».<br />

[57] La plus grande partie de ce chapitre, consacrée à l'histoire de Joseph<br />

fils de Tobie et de son fils Hyrcan, est la reproduction d'une chronique<br />

aujourd'hui perdue, dans le genre de la Lettre d'Aristée, et dont certains<br />

traits semblent attester l'origine samaritaine. Nous croyons avec Wellhausen<br />

(Jüdische Gechichte, 3 e éd., p. 239), Mahaffy et Willrich que la valeur<br />

historique de cette chronique est à peu près nulle ; les impossibilités<br />

chronologiques dont elle fourmille, le caractère romanesque ou puéril <strong>des</strong><br />

faits rapportés la condamnent. Il est certain qu'il y a eu à Jérusalem, dans la<br />

première moitié du ii e siècle, une puissante famille <strong>des</strong> Tobia<strong>des</strong>, qui a joué<br />

un rôle important dans les querelles qui amenèrent l'intervention<br />

d'Antiochus Epiphane. L'un de ces fils de Tobie s'appelait Hyrcan et avait<br />

déposé <strong>des</strong> sommes considérables au temple de Jérusalem (II Maccabées, 3,<br />

11) ; c'est à lui que se rapporte évidemment la section 11 de notre chapitre,<br />

qui raconte sa fin et doit être considérée comme historique. Mais si Hyrcan<br />

et ses frères sont fils de Tobie, comme le dit II Maccabées, ils ne peuvent<br />

pas être fils de Joseph et ce dernier personnage a tout l'air d’être<br />

entièrement imaginaire. Büchler, qui a étudié longuement tout notre<br />

chapitre (Die Tobiaden und die Oniaden, Vienne, 1899, p. 43-106), a tenté<br />

vainement de sauver l'historicité de Joseph en le transportant sous Ptolémée<br />

Philopator.<br />

[58] Appien (Syr. 5) ne nomme que la Cœlé-Syrie : la clause ne fut<br />

d'ailleurs jamais exécutée. Les fiançailles eurent lieu selon Jérôme (sur<br />

Daniel, 11) l'an 7 de Ptolémée Epiphane ; malheureusement la date exacte<br />

de l'avènement d'Epiphane est discutée. Le canon alexandrin parait la fixer<br />

entre oct. 205 et 204 av. J.-C. tandis que l'inscription de Roscite et les<br />

fragments de Polybe conduisent à novembre 203. Cf. Holleaux, Rev. et.<br />

grecques, XIII, 190.

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