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Flavius Josèphe, table des matières

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<strong>Flavius</strong> <strong>Josèphe</strong>, ANTIQUITES JUDAÏQUES, livre 14.<br />

machines et <strong>des</strong> engins de guerre, qu'il fit venir de Tyr, les dressa et<br />

battit les murs du Temple avec <strong>des</strong> balistes. Sans la tradition qui nous<br />

oblige au repos tous les sept jours, la terrasse n'aurait pu être élevée ;<br />

les assiégés s'y seraient opposés : mais si la loi permet de se défendre<br />

au cas où l'ennemi engagerait le combat et porterait <strong>des</strong> coups, elle<br />

l'interdit hors ces cas, quoi que fasse l'adversaire.<br />

3. Les Romains, qui le savaient bien, se gardèrent, les jours que nous<br />

appelons sabbat, de tirer sur les Juifs et d'en venir aux mains, se<br />

contentant d'apporter de la terre, d'élever <strong>des</strong> tours, d'avancer leurs<br />

machines, afin que tout fût prêt pour le lendemain. Et le fait suivant<br />

montrera à quel point nous poussons la piété envers Dieu et le respect<br />

de la loi : les Juifs ne furent jamais détournés par les terreurs du siège<br />

de l'accomplissement <strong>des</strong> rites ; deux fois par jour, le matin et vers la<br />

neuvième heure, on les accomplissait sur l'autel, et quelles que<br />

fussent les difficultés provenant <strong>des</strong> attaques de l'ennemi, on<br />

n'interrompit jamais les sacrifices. Bien plus, quand la ville fut prise<br />

le troisième mois (du siège), le jour du jeûne, en la cent soixante-dixneuvième<br />

Olympiade, sous le consulat de Calus Antonius et de<br />

Marcus Tullius Cicéron[26], quand les ennemis envahirent le Temple<br />

et égorgèrent ceux qui s'y trouvaient, ceux qui offraient <strong>des</strong> sacrifices<br />

n'en continuèrent pas moins les cérémonies, sans que la crainte pour<br />

leur vie ni les massacres qui se multipliaient autour d'eux pussent les<br />

décider à s'enfuir : mieux valait, pensaient-ils. s'ils devaient subir un<br />

sort funeste, l'attendre à l'autel, que de transgresser quelque précepte<br />

de la loi. Et la preuve que ce n'est pas la une légende <strong>des</strong>tinée à<br />

exalter une piété imaginaire, mais bien la vérité, se trouve dans les<br />

livres de tous ceux qui ont écrit l'histoire de Pompée, entre autres<br />

Strabon, Nicolas de Damas, et, de plus, Tite-Live, auteur de l'histoire<br />

romaine.<br />

4. Dès que, sous l'effort <strong>des</strong> machines de guerre, la plus élevée <strong>des</strong><br />

tours se fut écroulée et eut ouvert une brèche, les ennemis s'y<br />

précipitèrent. Cornélius Faustus, fils de Sylla, le premier, à la tête de<br />

ses soldats, escalada le rempart ; après lui, le centurion Furius et ceux<br />

qui l'accompagnaient pénétrèrent du côté opposé ; par un point<br />

intermédiaire entra Fabius, centurion lui aussi, avec une forte troupe.<br />

Partout régnait le carnage. Les Juifs étaient massacrés par les<br />

Romains ou se massacraient entre eux ; quelques-uns se jetèrent dans<br />

les précipices d'autres mirent le feu à leurs maisons et se brûlèrent<br />

vifs, incapables de supporter leur sort. Il périt environ douze mille<br />

Juifs, mais fort peu de Romains. Absalon, oncle et beau-père<br />

d'Aristobule, fut fait prisonnier[27]. De graves sacrilèges furent

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