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Flavius Josèphe, table des matières

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FLAVIUS JOSEPHE : Guerre <strong>des</strong> Juifs, livre IV (traduction)<br />

devança l'exécuteur et s'enfuit du côté <strong>des</strong> Romains, au<br />

moment où le Juif tirait son épée. Titus ne put se<br />

résoudre à faire tuer un homme qui s'était échappé du<br />

milieu <strong>des</strong> ennemis ; mais le jugeant indigne d'être<br />

soldat romain, puisqu'il avait été pris vivant, il lui enleva<br />

ses armes et l'expulsa de la légion, châtiment pire que la<br />

mort pour un homme d'honneur.<br />

2. Le lendemain, les Romains chassèrent les brigands de<br />

la ville basse et brûlèrent tout jusqu'à la fontaine de<br />

Siloé ; ils se réjouissaient de voir consumer la ville, mais<br />

étaient trompés dans leur espoir de butin, car les<br />

factieux se retiraient vers la ville haute devant eux, en<br />

faisant le vide partout. Ces gens n'avaient aucun<br />

remords de leurs crimes et s'en vantaient comme de<br />

belles actions ; ils regardaient donc brûler la ville d'un<br />

air joyeux, se déclarant heureux de trouver la mort,<br />

puisqu'après le massacre du peuple, l'incendie du<br />

Temple, l'embrasement de la ville, ils ne laissaient rien<br />

aux ennemis. <strong>Josèphe</strong>, cependant, ne se lassait pas, à<br />

cette heure suprême, d'appeler leur pitié sur les débris<br />

de la ville ; il leur reprochait leur cruauté, leur impiété, il<br />

multipliait les conseils relatifs à leur salut, mais sans<br />

obtenir d'autre effet que <strong>des</strong> railleries. Ceux-ci rejetaient,<br />

à cause de leur serment, toute idée de se rendre. Ils<br />

étaient d'ailleurs incapables de lutter, à avantages<br />

égaux, contre les Romains, qui les enveloppaient comme<br />

d'une enceinte, alors que leur habitude <strong>des</strong> massacres<br />

animait encore leurs bras. Ils se dispersèrent donc en<br />

avant de la ville et là, cachés dans les ruines, ils se<br />

tenaient en embuscade pour fondre sur ceux qui<br />

voulaient passer à l'ennemi. Ils en prirent beaucoup<br />

qu'ils égorgèrent tous, car ces malheureux, usés par les<br />

privations, n'avaient plus la force de s'enfuir, et jetèrent<br />

leurs cadavres aux chiens. Au reste, tout genre de mort<br />

paraissait plus suppor<strong>table</strong> que la faim ; même quand<br />

on désespérait de la pitié <strong>des</strong> Romains, on n'en fuyait<br />

pas moins vers eux ; on tombait sans regret sur les<br />

factieux, sur les meurtriers. Il n'y avait pas dans la ville<br />

un seul lieu qui apparût à découvert ; partout <strong>des</strong><br />

cadavres, victimes de la faim ou de la sédition.<br />

3. Les tyrans et les brigands qui les accompagnaient

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